Orages en Touraine : la reconnaissance de catastrophe naturelle inadaptée à la réalité ?

Samedi 3 juin, plusieurs communes tourangelles ont été frappées par de violents orages avec pluies torrentielles, vents forts et grêlons atteignant parfois la taille de balles de ping-pong. Des voitures ont été cabossées, des salons de jardin détruits, des vélux cassés, des serres perforées et de nombreuses cultures endommagées voire anéanties (des vignes et des arbres fruitiers notamment).

Sans attendre, le ministère de l’Intérieur a accordé la reconnaissance de catastrophe naturelle à 4 communes du département : Joué-lès-Tours, Ballan-Miré, La Riche et Vernou-sur-Brenne. Un premier pas pour permettre une indemnisation rapide par les assurances, si les sinistrés déclarent les dégâts dans les temps. D’autres mairies attendent encore le précieux document, notamment celle de Saint-Avertin.

Problème : même avec cette reconnaissance de catastrophe naturelle, il y a des trous dans la raquette. C’est l’objet d’un courrier que Jean-Gérard Paumier a envoyé à la première ministre. Le président du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire explique à Elisabeth Borne que pour lui le périmètre actuel des dommages couverts par la reconnaissance de catastrophe naturelle est « inadapté », « eu égard à la multiplication d’événements météorologiques exceptionnels, liés au réchauffement climatique, qui touchent gravement, de manière souvent très localisée et en toute saison, des parties toujours plus importantes de nos territoires. »

S’il reconnait qu’une loi de 2021 est venue corriger certains soucis (notamment en simplifiant les démarches), l’élu Les Républicains déplore qu’il n’y ait pas plus de cas pris en charge par le dispositif de l’Etat (ce qui permet aux assurances de refuser des versements). Jean-Gérard Paumier fait la liste des avaries qui manquent à ses yeux : le gel, les vents cycloniques de moins de 145km/h ou encore la grêle. Et en effet, la tornade qui a balayé Saint-Nicolas-de-Bourgueil il y a pile un an n’a pas fait l’objet d’une reconnaissance de catastrophe naturelle alors qu’elle a défiguré le paysage et gravement abimé l’église du village (l’Etat prend en charge 75% des travaux de réfection, mais cela reste une lourde charge pour la commune).

« Les conséquences de ces intempéries sont désastreuses pour nos territoires » écrit encore Jean-Gérard Paumier, décrivant des maires « désemparés » de ne pas être entendus par l’Etat ou les entreprises empêchées de travailler. Il espère donc être entendu par le gouvernement, tout comme le Bourgueillois qui a tenté une démarche similaire au Sénat après la tornade.

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