Covid-19 : pas de nouvelles restrictions en Indre-et-Loire (pour l’instant…)

Le département n’a pas été placé en zone rouge.

Mardi soir, la Touraine a officiellement dépassé le seuil d’alerte : selon l’Agence Régionale de Santé, on observe actuellement près de 60 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants du département. 3,7% des tests sont positifs, soit 361 personnes infectées entre le 5 et le 11 septembre. Pour autant, l’Indre-et-Loire n’a pas été placée en zone rouge par le gouvernement, à l’inverse du Loiret qui s’y trouve depuis déjà un bon moment.

Est-ce que ça peut arriver ? La réponse est oui. Et ça pourrait se faire rapidement. « Il y a une nécessite de mobilisation collective et individuelle des citoyens, notamment pour limiter les contacts à risques » nous dit la nouvelle préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus. Est-elle prête à prendre de nouvelles mesures comme la limitation des rassemblements à 1 000 personnes ou des restrictions d’horaires pour les bars et restaurants, ce que d’autres départements viennent de faire (Gironde, Nord, Bouches-du-Rhône…) ?

« La préfecture sera au rendez-vous s’il y a des décisions à prendre mais on n’arrivera pas à vaincre l’épidémie avec des arrêtés préfectoraux. La lutte contre le virus ne sera acquise que par une intériorisation complète des enjeux par les habitants. J’ai peur d’un trop grand écart entre les décisions administratives et ce que font les gens dans la sphère privée. »

« Oui, les chiffres m’inquiètent » consent la préfète. Néanmoins, le passage en zone rouge ne se fait pas à l’instant même ou un département franchit le seuil d’alerte. « Cela passe par une décision du premier ministre après la prise en compte de plusieurs indicateurs. Plus on sera efficaces sur les gestes barrières en privé ou au sein des espaces clos dans les jours qui viennent, plus on aura de chances d’éviter des mesures restrictives qui péseraient sur notre quotidien. » Par exemple une distanciation imposée lors des représentations culturelles.

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« Il y a trop de relâchement dans les mesures barrières mais on a encore des marges d’action pour limiter la propagation du virus » insiste Marie Lajus qui multiplie les contrôles policiers concernant le respect de l’obligation du port du masque en centre-ville de Tours… mais avec de la pédagogie : « On a très peu de verbalisations. » L’extension du périmètre n’est pas envisagée. Ni une annulation des Journées du Patrimoine (sauf pour la préfecture qui n’ouvrira pas ses portes aux visites cette année). Bars et restaurants peuvent continuer à veiller… mais sous surveillance :

« On a besoin d’une implication personnelle des responsables d’établissements. La balle est dans leur camp. A ce jour on ne constate pas de dérive majeure. On se demande quand même comment ça va se passer quand on ne pourra plus consommer en terrasse. »

Concernant la fermeture des boîtes de nuit, les forces de l’ordre ne déclarent pas observer plus de regroupements tendus en extérieur que lors des étés précédents. Reste la question des événements culturels ou sportifs d’ampleur, surtout après l’annulation de Ferme Expo et de la Foire de Tours : « On voit au cas par cas, au jour le jour. Aujourd’hui il n’y a plus de décisions à prendre pour de gros événements mais les choses peuvent changer au jour le jour. » Ainsi, trop temps encore pour savoir si on pourra monter le Marché de Noël de Tours. Par précaution, des communes comme Saint-Cyr-sur-Loire ont déjà annulé le leur. Quant au festival jazz de Montlouis qui débute ce jeudi, il est maintenu sans modification de protocole sanitaire.

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