L’Islette, un château où il fait bon vivre

Moins connu que le Château d’Azay-le-Rideau mais tout proche, l’Islette est un véritable havre de paix. Une belle respiration dans la course aux châteaux de la Loire

Il y a à peine six mois, il était invisible depuis la route. Mais la tempête de l’hiver dernier a déraciné les trois rangées d’arbres qui le protégeait de la vue de tous. « C’est comme si les gens découvraient qu’il y avait un château ici », s’amuse Bénédicte Michaud, propriétaire des lieux avec son mari Pierre-André. Deuxième château d’Azay-Le-Rideau, le château de l’Islette est juché sur les bords de l’Indre. Le soleil perce les sous-bois qui l’entourent et illumine un petit banc de sable au pied du moulin.

Pour arriver jusqu’à l’entrée, il faut passer un petit pont en bois sur lequel se croisent princesses et chevaliers. Les enfants déguisés courent ici et là, accompagnés de leurs parents qui, eux aussi, jouent le jeu.

Dès l’entrée du château par la façade nord, une odeur de feu de cheminée vient titiller les narines. « Avec mon mari, on habite là 7 mois sur 12. » Et effectivement, tout a été rénové, restauré. On passe vite sur le faste de la bâtisse, digne des châteaux de la Loire. Car ce qui fait la particularité de l’Islette, c’est qu’on peut s’y sentir comme chez soi. A l’étage du château, une salle de bain dont les murs sont recouverts de miroirs, un lit conjugal à baldaquin, des tables sur lesquelles on retrouve les lectures des châtelains… Dans le couloir, on peut apercevoir, rangé dans une bibliothèque, la collection de jeux vidéo de leurs enfants et les murs de leur cuisine dernier cri sont tapissés de leur photo de famille. « Les 5 mois d’ouverture au public, on va vivre dans une dépendance un peu plus loin, explique Bénédicte Michaud. Sinon, c’est vraiment notre maison et j’aime que les gens puissent s’y sentir comme chez eux. »

Les châtelains ont racheté la demeure à leur famille avant de le rénover. Au pied de la façade sud, un parterre de graviers blancs crisse sous les pas. Au milieu, un jardin à la française « mais j’ai ajouté ma touche ‘fouillis’, donc il y a aussi un côté jardin à l’anglaise », rigole la châtelaine.

Autour du château, un terrain de 15 hectares est ouvert au public. Les pelouses vertes sont impeccables et des familles sont assises avec leur nappe de pique-nique et leurs sandwichs. Tout est fait pour que ce domaine soit un lieu de repos, un temps de pause dans la course aux châteaux de la Loire. Des barques sont à disposition pour se balader sur l’Indre. L’ancien moulin, aux murs recouverts de lierre luxuriant, a été transformé en un petit magasin dans lequel les clients peuvent profiter de produits locaux. Des parasols et des bancs recouverts de coussins se tapissent sur les petites iles accessibles par un petit chemin étroit au milieu du cours d’eau. Des ânes paissent paisiblement tandis que les efants tentent de leur donner à manger.

« Après avoir visité je ne sais combien de maisons de campagne – auxquelles mon mari trouvait toujours quelque chose à redire – nous avons décidé de reprendre l’Ilette. Quand il m’en a parlé, j’ai senti l’épée de Damoclès au-dessus de ma tête », raconte Bénédicte Michaud dans un éclat de rire.

Depuis, ils ont accueillis près de 36 500 visiteurs en 2017. Une vraie réussite, mais qui prend son temps. Pour la saison, depuis le 14 juillet et tous les mercredis jusqu’au 15 août, ils organisent des nocturnes. Au programme : concert de jazz, de musique classique ou de flamenco.

L’Islette est domaine dans lequel il fait bon badiner. Ce château fut le lieu le théâtre de l’idylle entre Rodin et Camille Claudel. Quelques-unes de leurs lettres d’amour sont affichées à l’entrée. « Rodin a su s’y prendre comme il fallait avec Camille », en jalouserait presque Bénédicte Michaud qui maintenant profite pleinement de son château.

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