Dans les coulisses d’une colonie de vacances tourangelle…

Longeville-sur-Mer va accueillir près de 600 enfants de 7 à 16 ans jusqu’à fin août.

C’est l’heure du grand départ : ce lundi midi, 148 enfants de 7 à 14 ans ont pris le bus au parc expo de Tours direction la Vendée… Environ 3h de trajet plus tard, ils sont arrivés à Longeville-sur-Mer, centre de vacances propriété du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire et qui fait le plein chaque été, notamment grâce à sa situation exceptionnelle à quelques encablures de la plage. Top départ pour les pique-niques au bord de l’eau, les après-midis dans les vagues ou les jeux en plein air !

Depuis dix ans, c’est Ulysse Beaudouin qui gère le site pendant la saison estivale. Educateur dans les quartiers prioritaires de l’agglomération tourangelle le reste de l’année, il a lui-même été en vacances à Longeville et embauche chaque année des animateurs qui sont également passés par les dortoirs, ce qui fait sa fierté. D’ailleurs n’allez pas dire à ce garçon dynamique et créatif que les colonies de vacances sont en perte de vitesse, il y croit dur comme fer, même si les séjours ont tendance à se raccourcir, même si on en parle moins : « les colos ont encore un rôle à jouer : celui de vivre ensemble, de partager. Dans un monde de plus en plus individualiste, c’est un retour aux sources, c’est la collectivité, faire un effort l’un pour l’autre. C’est vraiment ce qu’on essaie de transmettre. »

Gros succès pour la pêche

Sa saison estivale, Mr le Directeur la prépare 6 mois à l’avance, entre la recherche des activités et le recrutement de ses équipes. Il garde un peu de place pour l’improvisation, en fonction de la météo par exemple, mais l’essentiel est déterminé en amont. D’ailleurs, ce n’est pas la pluie qu’Ulysse Beaudouin craint le plus… mais les grosses chaleurs : « la pluie on n’est pas bien dehors mais ça va à l’intérieur. Alors que la canicule on n’est bien nulle part. » Lui, son angoisse, c’est l’accident, la blessure. Du coup il ne déconnecte jamais, même lors de ses quelques breaks au cours du séjour.

Parti vers la côte Atlantique quelques jours avant le grand débarquement, l’éducateur a peaufiné les derniers détails : « on a envie que les enfants prennent part à leur séjour. Cette année, on a demandé aux animateurs de construire des projets différents comme le montage d’une cabane à insectes, la création de chorégraphies ou des ateliers cirque. » Ces activités sont différentes de celles pratiquées il y a encore quelques années… « Pour des raisons de sécurité, on fait moins de sorties à vélo » explique Ulysse Beaudouin qui privilégie des propositions « ludiques » : « on va aller visiter une ferme pédagogique, faire une course d’orientation ou même de la pêche. Ça marche très bien, on est surpris : les enfants sont contents, on est dans le respect de la nature, on vit avec. Tous les enfants aiment gratter dans le sable, découvrir les coquillages. » Les petits s’amusent… et s’épanouissent : « on n’est pas forcément à l’école mais il y a des choses à apprendre. »

« A la colo, les enfants prennent de l’autonomie »

Avec 150 enfants, leurs moniteurs (une trentaine sur l’été) et l’équipe d’intendance (en cuisine, le chauffeur du bus disponible en permanence pour les sorties…), il faut une organisation bien huilée : « à la colo, les enfants font leur lit le matin » insiste Ulysse Beaudouin, même s’ils ne le font pas d’habitude à la maison. De quoi étonner les parents : « ils prennent de l’autonomie. Il y a plein de choses qu’ils font ici et qui vont leur servir plus tard. 15 jours suffisent pour avoir des évolutions, on va voir des gamins qui refusent la colo, qui avaient été inscrits de force mais qui à la fin veulent y retourner. Je m’étonne car je n’ai pratiquement pas de pleurs. On fait tout pour ça en s’adaptant à eux. A la fin, on a l’impression d’une grande famille. On est créateurs de souvenirs, c’est quand même beau. »

Olivier Collet

A noter que le département d’Indre-et-Loire possède actuellement deux centres de colonies de vacances : celui de Vendée (où il reste 8 places pour des jeunes filles du 6 au 20 août) et un autre dans l’Allier (Mayet-de-Montagne). Ce dernier vit cependant sa dernière saison : les 270 enfants attendus dans les prochaines semaines vont clôturer l’histoire du lieu qui va être vendu afin de financer un gros chantier de rénovation de 3 millions d’euros à Longeville-sur-Mer. AInsi, en 2019, il pourra accueillir plus de 800 jeunes par saison au lieu de 600 actuellement ce qui compensera la suppression des séjours en Auvergne.

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