Herve Novelli : un pas vers Macron sans oublier Fillon

L’ancien ministre veut être député avec Les Républicains et l’UDI.

Hervé Novelli s’est pratiquement installé sous les fenêtres de son principal concurrent. L’ancien ministre, actuel maire Les Républicains de Richelieu, est candidat aux législatives des 11 et 18 juin sur la 4ème circonscription d’Indre-et-Loire comprenant Joué-lès-Tours, Chinon, Azay-le-Rideau… Pour lancer sa campagne, le Filloniste inaugure ses permanences. Une à Chinon ce mercredi, et l’autre en plein centre de Joué-lès-Tours ce mardi soir, à 50m de la permanence parlementaire de l’actuel député du secteur, Laurent Baumel (celui qui l’a battu en 2012). Le hasard, sans doute.

Faut-il y voir un autre hasard ? Le socialiste et frondeur Laurent Baumel organise lui sa première réunion de campagne à Richelieu ce vendredi. Dans la commune de son challenger de droite. Qu’à cela ne tienne, « je suis convaincu de finir en tête au 1er tour » lâche Hervé Novelli quand on l’interroge sur ses ambitions. 1er devant le Front National ou La République En Marche donc, et ce malgré la présence d’un dissident de droite (Geoffroy de Vries) qui, il en est persuadé, ne lui fera pas d’ombre : « il ne dépassera pas les 3%. »

Du coup, le principal adversaire c’est Laurent Baumel, « un député que je vois parfois dans mon bureau mais sur BFMTV » ironise – en préambule de la soirée – le maire de Joué-lès-Tours Frédéric Augis, patron LR dans le département et accusant l’élu de gauche de ne pas s’intéresser de près aux dossiers touchant le territoire comme la revitalisation du site de Michelin : « pour des cérémonies, des gerbes de fleurs sont même restées en bas parce qu’il avait une interview à la télé. »

Face à une bonne partie des ténors de la droite et du centre du département (le président du Conseil Départemental Jean-Gérard Paumier, le maire de Tours Serge Babary, celui de St Avertin Alain Guillemin, la présidente de l’UDI37 Sophie Auconie, la députée européenne Angélique Delahaye…) et un cortège de militants installés jusque dans l’escalier de la permanence décorée aux couleurs des drapeaux français et européens, Hervé Novelli et sa suppléante (l’adjointe au maire jocondienne Valérie Turot, histoire de faire un tandem candidat rural-candidat urbain) ont vanté « l’union et la proximité » mais aussi l’ouverture face à la présidence qui s’annonce avec Emmanuel Macron.

« Il faut que l’on puisse compléter son projet avec un groupe fort à l’Assemblée Nationale. Mais pas d’opposition frontale. Je voterai les textes quand ils iront dans le bon sens. Mais son élection n’est pas un permis pour faire tout et n’importe quoi. Il faut qu’il ait en main notre projet. Le meilleur moyen de soutenir ce président c’est de l’aider à ce qu’il aille plus loin que son programme » résume Hervé Novelli. Il assure qu’il n’avait pas prévu de repartir au combat, mais il est quand même sacrément bien rôdé pour l’exercice. Un petit pas vers Macron pour parler à ceux qui ont glissé un bulletin pour le vainqueur dans l’urne, et un autre vers son parti sachant qu’il a travaillé à l’élaboration du programme Fillon pour la présidentielle.

O.C.

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