Un lieu trouvé pour la Cité de la Gastronomie à Tours…

…mais la ville ne veut pas que le projet soit résumé « à un immeuble ». On fait le point sur l’avancée du dossier avec celui qui le suit de plus près à la mairie : Christophe Bouchet.

« On reste sur notre faim » disait Jean-Patrick Gille du PS lorsque le sujet de la Cité de la Gastronomie a été abordé au dernier conseil municipal de Tours le 9 février. Lancé sous l’ère Jean Germain, il est vrai que depuis l’annonce de l’entrée de la ville dans un réseau de 4 Cités de la Gastronomie (avec Lyon, Dijon et Paris-Rungis), il ne se passe pas grand-chose, y compris pour la fête de la gastronomie en septembre… Mais la nouvelle municipalité ne compte pas abandonner le dossier. Elle présentera ainsi un projet étoffé le 29 mai lors de Vitiloire et vient de nommer les élus Céline Ballesteros et Christophe Bouchet comme représentants au sein de l’association qui travaille au développement de ce qui doit devenir un pilier du rayonnement de la Touraine. Concrètement, où en est-on ? Nous avons été posé la question à l’adjoint en charge du tourisme à Tours, Christophe Bouchet :

« Une association d’action présidée par Emmanuel Hervé travaille sur la remise d’un projet pour le 31 mars sur la façon dont Tours va se distinguer au sein du réseau des quatre villes Cités de la Gastronomie. C’est un dossier bancal : au départ, il y avait beaucoup d’ambitions car chaque ville concourrait pour devenir, seule, Cité de la Gastronomie en France. Évidemment toutes ont fait d’énormes dossiers. Finalement elles sont quatre ce qui a remis en cause beaucoup de choses. Le projet n’est pas revu à la baisse mais il doit s’inscrire différemment dans le temps. Par exemple, beaucoup ont résumé la Cité de la Gastronomie à la construction d’un immeuble. C’est bizarre ! Le sujet c’est plutôt comment, en Touraine, on exprime la gastronomie, ce que c’est, ce que ça veut dire, ses produits, son terroir, sa bonne bouffe. C’est ça la gastronomie, pas juste un immeuble.

Avec le maire, et alors que nous aurions tout bêtement pu arrêter le projet, nous avons recentré le sujet. Car c’est une bonne décision pour la ville de Tours. D’abord on va écrire un projet durable puis on va voir quelles actions inscrire autour y compris la création d’un lieu. Nous l’avons d’ailleurs trouvé. Mais on ne veut pas mettre un immeuble avant un projet. Il y aura un lieu, incarné et localisé mais ce n’est pas le sujet de départ. Il faut dire pourquoi Tours est la ville de la gastronomie. L’idée est de voir comment réunir tous nos atouts.

Le travail va donc se faire jusqu’à fin mai ?

Une mission est en cours via l’association et Emmanuel Hervé qui rencontre des restaurateurs, des producteurs, des critiques gastronomiques… Elle remettra ses premières conclusions le 31 mars puis nous aurons six semaines pour travailler afin de dévoiler le dossier le 29 mai au moment de Vitiloire, et lorsque nous accueillerons les représentants des autres villes choisies : Lyon, Dijon et Rungis.

Votre idée semble être de faire quelque chose de très collectif ?

Ce projet sera collectif ou ne sera pas. Il y a des villes en France et dans le monde pour qui la gastronomie se résume tout de suite à un plat ou un chef étoilé. A Tours ce n’est pas le cas, c’est plutôt un ensemble de bons produits, une façon de faire et de vivre. Il faut donc réunir tous les acteurs liés de près ou de loin à la gastronomie dans la région.

Donc le site en projet sera ouvert ?

Evidemment ! L’idée c’est d’avoir un lieu vivant et interactif pour dynamiser le projet et la ville. Mais c’est encore tôt pour en parler, on ne va pas se précipiter pour annoncer de grandes choses qu’on ne pourra finalement pas faire. Je pense qu’il y a un malentendu sur la Cité de la Gastronomie : on voudrait qu’il y ait un espèce de lieu magique où il se passerait on ne sait quoi, un peu à la manière d’Eurodisney. Ce n’est pas le sujet. La Cité de la Gastronomie c’est Tours, pas juste un lieu. Oui il y aura un endroit avec des personnels administratifs, d’autres qui travailleront autour du projet et le mettront en route… Mais il ne faut pas confondre un état d’esprit et un immeuble.

Alors quand y aura-t-il les premiers événements estampillés « Cité de la Gastronomie » ?

Très vite car il y a déjà plein d’événements autour de la gastronomie que l’on pourra labéliser et regrouper. Par exemple fin septembre via un marché bio à la guinguette de Tours sur Loire. Ce sera une première expression et il y en aura d’autres. Mais il ne faut pas être impatient. Sur les 20 dernières années il ne s’est pas passé grand-chose de symbolique à Tours. Si on veut des symboles, il faut les travailler. On ne va pas faire du bricolage.

Olivier COLLET

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