Tous les acteurs politiques et économiques semblent d’accord pour que l’on parle en bien de cette méthode de formation professionnelle…
Gérard Bobier le jure : le président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat d’Indre-et-Loire n’avait pas prévu de convoquer la presse pour parler de l’apprentissage en Touraine pile le jour où la ministre de l’Education viendrait à St-Pierre-des-Corps pour soutenir également la formation professionnelle. D’ailleurs, nous avions reçu son invitation bien avant la confirmation officielle de la venue de Najat Vallaud-Belkacem.
Médiatiquement, ce hasard est en tout cas un bon coup alors que l’apprentissage a tendance à voir ses effectifs en légère baisse dans notre région. En Indre-et-Loire, selon le dernier recensement, 5 800 jeunes suivaient une formation en entreprise, sachant qu’une bonne part d’entre eux ne sont pas en poste dans le département, 40% par exemple au CFA de Joué-Lès-Tours.
“Nous sommes en pleine période de signature de contrats et notre objectif c’est que chaque jeune trouve un employeur” explique Gérard Bobier. “L’apprentissage est une valeur sûre : je prends toujours l’exemple Suisse où 70% des patrons en sont issus. En France, l’objectif est d’atteindre les 500 000 apprentis en 2017 alors que nous sommes à 435 000 et que les entreprises se plaignent de la difficulté d’embaucher des jeunes apprentis à cause des démarches administratives ou de la réglementation trop contraignante”. Sur ce dernier point, la ministre Najat Vallaud-Belkacem nous a confirme dans l’après-midi sa volonté de simplifier “d’ici la rentrée 2015” les procédures afin de redynamiser le secteur.
“Je veux montrer que l’apprentissage ne mène plus seulement à des métiers peu qualifiés mais aussi à des postes prestigieux comme ceux d’ingénieurs” a explique la ministre qui espère que partout les apprentis seront aussi bien considérés que les autres étudiants “ils doivent pouvoir bénéficier des logements étudiants en CROUS comme ici, avoir accès à la bibliothèque universitaire, partir en Erasmus”.
L’Etat va par ailleurs investir dans une campagne de communication afin de faire la promotion de l’apprentissage qui permet à 7 personnes sur 10 de trouver un emploi à l’issue de leur formation, même si ce chiffre aurait tendance à stagner ou baisser selon le président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Cela dit, il se réjouit de voir que, malgré la conjoncture économique difficile, le nombre d’entreprises qui publient des offres pour apprentis ne baisse que très légèrement (-17 par rapport à 2013), sans compter celles ne passant pas par le biais de l’annonce. On notera que les secteurs les plus en demande sont actuellement le carrelage, l’électricité, la menuiserie ou la mécanique… soit une bonne partie des formations que la ministre Vallaud-Belkacem a découvert ce lundi en Touraine, nouveau hasard ?
Olivier COLLET
La région Centre maintient son aide aux entreprises
Ce lundi matin en conférence de presse, Gérard Bobier et ses équipes se sont inquiétés de la pérennisation de l’aide régionale du Conseil Régional de 500€ voire 1000€ pour les entreprises embauchant des apprentis depuis que l’Etat a décidé lui aussi de proposer 1000€ aux sociétés recrutant leur premier apprenti. Quelque sheures plus tard, le président de la région François Bonnaud lui a répondu par notre biais assurant que la mesure n’était pas remise en cause.