Fermeture de l’usine Sandvik : les négociations ont débuté

Tandis que les salariés ont tenu un piquet de grève devant l’usine.

Alors que ce jeudi après-midi débutaient véritablement les négociations entre représentants des salariés et direction du groupe Sandvik, toute la journée un piquet de grève a été organisée devant l’usine de Fondettes en soutien aux 161 employés qui vont perdre leur emploi suite à l’annonce de la fermeture du site par l’entreprise suédoise.

Croix plantées dans le sol pour symboliser les emplois tués, banderoles revendicatives sur les grilles, portraits des salariés… les abords de l’usine Sandvik de Fondettes témoignent à eux seuls du drame social qui est en train de se produire en Touraine. Moins d’un an après Tupperware, c’est un nouveau site industriel qui s’apprête à fermer en Touraine, emportant avec lui 161 emplois et bousculant autant d’histoires familiales.

3 ans après la fermeture d’une partie de son site, l’entreprise suédoise a donc décidé en octobre dernier de fermer le reste de l’usine de Fondettes et ce malgré les garanties de pérénisation qu’elle avait apporté en 2015, quand 45 emplois avaient été supprimés. Une « honte » pour les salariés fondettois qui se sentent trahis par une direction, comme tant d’autres avant eux. D’ici le mois de mars ces derniers se retrouveront en effet au chômage. D’autant plus innaceptable que « l’entreprise a fait 1,3 milliard de bénéfices l’an passé » pestent tous ceux que nous avons rencontrés.

S’ils n’ont aujourd’hui aucune illusion sur un maintien de l’usine, ils ont néanmoins décidé de se faire entendre et de se battre pour partir dignement. Ainsi ce jeudi 29 novembre, alors que débutaient les négociations officielles avec la direction, dans le cadre du Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), ils avaient décidé de faire grève sur le parking de l’entreprise. Un piquet de grève au cours duquel ils ont reçu beaucoup de soutiens, on a notamment vu des cheminots ou encore des salariés de Michelin qui ont connu une situation similaire en 2013. Une façon de mettre la pression également sur l’entreprise alors que six réunions doivent se dérouler d’ici le mois de janvier pour arriver à un accord sur ce PSE.

8 représentants du personnel vont négocier avec la direction de l’entreprise afin de tenter d’obtenir le meilleur départ possible pour leurs collègues. Les fins de carrière seront notamment au cœur des négociations, alors que la moyenne d’âge dans l’usine est de 49 ans et que 38 salariés ont plus de 55 ans et près de 90 entre 40 et 55 ans. « Des personnes qui ont une forte expérience de carburier mais des niveaux de diplômes peu élevés » nous explique-t-on, « donc pas très en vogue sur le marché du travail ».

Dès lors, les négociations devraient également être tournées vers les possibilités de formations et d’accompagnement. Dans le même temps, les salariés espèrent une reprise du site, Sandvik ayant l’obligation d’en chercher un, « mais sans obligation de résultat » a rappelé Stéphane Deplobin, le secrétaire général de l’Union départementale de la CGT. Une reprise du site sur laquelle Tours Métropole travaillerait également afin de ne pas voir une nouvelle friche sur son territoire.

Mathieu Giua / Photos : Delphine Nivelet

 

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