Qui a dit que les meilleures pâtisseries étaient forcément en centre-ville de Tours ? Ou à Amboise ? Bigot, La Chocolatière, Esprit Cacao ou Nicolas Léger sont des noms bien connus du département. Une challengeuse de 27 ans veut venir les chatouiller : Anouck Ory et sa boutique Créations Sucrées de Montlouis-sur-Loire.
Ouvert début novembre 2024, le magasin est situé juste à côté de l’Office du Tourisme, au bord de la levée de la Loire et de la ligne SNCF. Un établissement tout neuf et proche du centre-ville que la jeune femme a décoré elle-même avec des meubles chinés (beaucoup de bois, un tonneau…). A l’arrière, on trouve une grande cuisine toute équipée où elle travaille avec deux autres personnes.
S’il s’agit là de sa première affaire personnelle, Anouck Ory n’est pas une inconnue dans l’univers local de la pâtisserie. Pendant 5 ans, c’est elle qui assurait les pièces sucrées pour la boucherie-traiteur de son papa (également à Montlouis et récemment revendue). « Après une mauvaise expérience c’est lui qui m’a convaincue de rester dans le métier » nous dit celle qui consacre sa vie aux desserts depuis une dizaine d’années.
Formée au CFA de Joué-lès-Tours, inspirée par de grands noms comme Yann Couvreur, la Montlouisienne a fait ses gammes dans des établissements de Cormery ou Vernou-sur-Brenne avant de rejoindre la boutique familiale. « J’ai commencé à me dire que les flans, les religieuses et les glands c’était sympa mais que j’avais envie de voir autre chose » raconte-t-elle pour expliquer sa démarche. Elle commence donc à tenter des associations originales comme chocolat-curry et propose aujourd’hui une création façon Paris-Brest avec des poires caramélisées ou une tarte safran-kalamansi.
« Dans toutes les pâtisseries on retrouve les mêmes choses quasiment » déplore celle qui espère casser un peu les codes du genre dans le département, tout en proposant tout de même des classiques comme le millefeuille, les madeleines, les cookies ou sa propre version de la pâte à tartiner. Pour les fêtes, Anouck Ory prévoit naturellement plusieurs bûches (chocolat-praliné ou framboise-crème de marrons) en attendant bien sûr la saison de la galette des rois en janvier.
Si elle fait quelques entorses aux saisons (la framboise en décembre), la pâtissière assure travailler avec des purées de fruits préparées en amont, et non pas des fruits frais hors saison. Par ailleurs, toutes les boissons sont locales comme les bières montlouisiennes Une Gabare à Husseau ou les fameux jus de fruits des Vergers de la Manse. L’établissement organise des brunchs sucré-salé à 23€ chaque samedi et le 1er dimanche du mois. Des événements type soirée jazz sont également dans les tuyaux.
Olivier Collet