La Touraine a fait partie des premières régions de France bénéficiaires du train à grande vitesse au lancement de la ligne Atlantique il y a un peu plus de 30 ans. Elle est aujourd’hui très dépendante de sa liaison TGV avec Paris, bénéficiant aussi de trains rapides vers Bordeaux, Lyon et Lille. Voire même Strasbourg ou Montpellier. L’ouverture de la LGV vers Bordeaux a même raccourci les temps de parcours vers le Sud-Ouest.
Dans ce domaine, la prochaine innovation en vue sera matérielle. Après l’intégration des rames Duplex L’Océane il y a quelques années (identiques à celles de première génération mais avec des sièges mieux pensés et des écrans d’information à bord), la SNCF travaille à l’arrivée du train du futur : le TGV-M.
Produites par le constructeur français Alstom, les rames sont en retard sur le calendrier prévu mais elles ont commencé leur indispensable phase de tests sur le réseau ferroviaire. La Rochelle, Quimper, l’Alsace… Les passionnés guettent leur passage dans les différentes régions. Ce mardi 19 novembre, c’est sur les voies de garage de St-Pierre-des-Corps que l’on a pu apercevoir un exemplaire du TGV-M. Une rame toute blanche avec deux motrices et 7 voitures de voyageurs (en circulation il pourra y en avoir maximum 9).
Initialement annoncé pour fin 2023, le nouveau TGV ne transportera pas le grand public avant la fin de l’année 2025, dans le Sud-Est. Aucune date n’est encore avancée pour son déploiement sur le réseau Atlantique et donc en Touraine. D’ailleurs, l’apparition récente de vibrations lors d’une circulation à 350km/h a fait craindre un nouveau retard. Même si elles sont uniquement ressenties en cabine de conduite, et à une vitesse supérieure à celle annoncée pour le trafic commercial (320km/h), elles pourraient nécessiter des modifications techniques avant l’homologation officielle du matériel.
Dans tous les cas, il faudra encore patienter de longs mois avant de pouvoir monter dans le TGV M depuis Tours ou St-Pierre-des-Corps mais en guettant régulièrement les rails on pourra sûrement le revoir passer dans le secteur lors de sa phase d’essais. Celle-ci est prévue sur plus d’un million de kilomètres, au total.