La ville et l’agglo sont optimistes, y compris pour le tram. Des réponses sont attendues jeudi.
Mine de rien, ça fait déjà 12 jours que l’on vit sans le Pont de Verdun au bas de l’Avenue de Grammont à Tours (ou presque, seuls les vélos et les piétons peuvent franchir cet axe de circulation essentiel). Mais ça pourrait changer très vite, en tout cas à en croire ceux qui suivent le dossier de très près à la ville et à l’agglo comme Jean-Marc Lafon, directeur des services techniques pour la ville et l’agglo Tour(s)Plus :
« On a eu la chance de trouver des entreprises et du personnel pour faire les premières expertises après l’incendie de la nuit du 10 juillet. Certains sont même venus du Nord ou de Montpellier alors qu’ils étaient en congés. Ces interventions ont permis de prendre les premières dispositions et de rétablir le trafic SNCF dès la semaine dernière. Même si la vitesse des trains est réduite pour permettre à Tour(s)Plus de poursuivre ses travaux. Nous avions confié leur maîtrise d’oeuvre à Safe-Systra. La priorité c’est de voir comment on peur rétablir la circulation. Ce mardi matin, et jusqu’à jeudi, nous allons inspecter la structure de ce pont construit dans les années 20 et qui est en fait la juxtaposition de deux ponts accolés l’un à l’autre. La partie Est semble avoir moins souffert, car à l’Ouest l’édifice a subi jusqu’à 900° pendant près d’une heure ce qui a notamment fait éclater les câbles qui permettaient le passage du tramway. Pas seulement pour l’alimentation mais aussi pour la signalisation qui est pour l’instant hors service. »
Donc si l’Est du pont est en meilleur état que l’Ouest, ça signifie quoi ? « On est assez optimiste pour rétablir la circulation des voitures et des bus sur cette partie. Voire le tram si on arrive à retrouver une liaison aérienne provisoire pour alimenter les caténaires depuis le poste de Charcot. Une réunion est prévue jeudi après-midi pour faire le point. Si tout se passe bien ça reprendra la semaine prochaine sur la route et fin août pour le tram, sinon ce ne sera pas avant septembre voire octobre. On essaie de faire en sorte de commander les pièces dont on a besoin le plus vite possible car les délais sont de deux mois. On voudrait les obtenir avant de définir quelle entreprise va faire l’installation. »
Mais qu’on soit clair : tout cela ne sera que provisoire et des travaux très lourds à plusieurs millions d’euros vont devoir être entrepris même si c’est les assurances qui paieront : « on est déjà en train de voir avec la SNCF pour obtenir des créneaux durant lesquels elle coupera les caténaires en septembre et octobre afin de poursuivre les chantiers. » Donc s’il y a reprise, ce sera du provisoire…
Olivier COLLET
