Les bonnes odeurs du Mondial du Fromage

150 exposants de 23 pays y sont réunis.

Entre le plat et le dessert, tout bon repas franchouillard qui se respecte intègre le fromage. La légende veut qu’il en existe un par jour de l’année. Dans la réalité, la carte de France des fromages est encore bien plus fournie. Avec son ste-maure-de-touraine ou ses brebis du Lochois, la Touraine tient une bonne place sur la carte de France, d’autant qu’elle compte dans ses rangs quelques pointures du milieu comme l’organisateur de ce Mondial du Fromage : Rodolphe Le Meunier, Meilleur Ouvrier de France depuis 2012.

Si le grand public n’avait que quelques heures pour venir profiter des bonnes odeurs du Vinci ce dimanche pendant le concours du Meilleur Fromager (remporté par un français, les photos sont par ici), restaurateurs, importateurs et spécialistes des produits laities ont eux obtenu 3 jours pour faire le tour des 150 stands représentant 23 nationalités (de la France à Israël en passant par l’Italie, l’Irlande et le Japon). Alors, bien sûr, le comté, le ste-maure, le camembert ou le munster trônent en bonne place sur les étals. Mais on nous accoste aussi avec l’accent anglais pour nous faire goûter le Kirkham’s Lancashirk, un fromage du Nord de l’Angleterre au goût franchement loin d’être inoubliable. Friable, fort sans être fin, peu affiné, on nous assure pourtant qu’il a du succès à l’export. En truffade à la rigueur… On est pas plus séduit par un de ses cousins d’Irlande, affiné deux mois et à mi-chemin entre un st nectaire bas de gamme et un gouda au cumun trop jeune. Mais c’est peut-être juste une question de goût…

Le fameux fromage irlandais

Pendant que de nombreux visiteurs font leur marché pour dénicher les dernières pépites en provenance des campagnes du monde entier, on a flairé le bon filon et on retrouve Christian Pechoutre sur le stand des vins de Vouvray. Parce que tout amateur de fromage le sait : c’est bien souvent avec le vin qu’il s’accorde le mieux. L’idée est donc d’apprendre quel vouvray va avec quel fromage. Autour de la table : d’assez nombreux étrangers qui dégustent à tour de rôle un pétillant 2009, un sec 2004, un demi-sec 97 et un moelleux 2008. Pourquoi commence-t-on par les bulles ? Car c’est un vin qui se marie très bien avec les fromages légers comme le chèvre. Et vu qu’une dégustation de fromages débute toujours par le moins fort pour éviter de perdre son palais, c’est mieux ainsi.

Dans notre assiette pour accompagner les verres, il y avait donc du chèvre mais aussi du comté, du st nectaire, un camembert ou encore un bleu. Ce dernier étant à garder pour la fin, car c’est lui qui va développer le plus d’arômes, et passera très bien avec un demi-sec ou un moelleux en faisant ressortir le sucré. Le camembert, fort mais dont le goût ne s’impose pas en longueur, est aussi à déguster au début, avec les bulles ou un vin sec. Idem pour le comté d’ailleurs, notamment s’il a moins de 18 mois. En revanche le st nectaire ou le brebis sont plutôt à conserver en milieu de dégustation.

Mais saviez-vous que l’on pouvait aussi accomoder les fromages et la bière ? Ca c’est le créneau d’Elisabeth Pierre, auteur du Guide Hachette des Bières venue avec 4 bières de région et autant de fromages avec lesquels on peut les jumeler. Par exemple, une bière d’Auvergne et du Cantal. Et attention, pour elle : « pas question de parler de bière blonde, blanche ou brune. On parle d’arômes, par exemple une bière fumée. » Dans l’ordre des choses, vous commencerez par sentir la bière (oui, comme le vin), la goûter, puis vous prendrez le fromage puis de nouveau de la bière. Le tout avec modération bien sûr. D’ailleurs vous avez le temps de vous aiguiser les papilles : le prochain Mondial du Fromage tourangeau c’est pour 2017.

Olivier COLLET

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