Tours veut faire baisser sa facture d’énergie

L’adjoint aux questions de développement durable Yves Massot annonce un plan de rénovation des bâtiments de la ville et l’installation de turbines électriques sur le Cher.

La facture énergétique de Tours est trop salée et doit baisser. Voilà l’objectif d’Yves Massot, adjoint au maire chargé des questions de développement durable. Et il nous assure que pour la ville cette question est une priorité et donc qu’il aura les crédits financiers pour mener à bien ce chantier, long et très très coûteux puisqu’il concerne les 350 bâtiments dont la commune est propriétaire (de l’Hôtel de Ville aux écoles en passant par le Palais des Sports).

Plusieurs millions d’euros d’investissements

Afin d’espérer un financement européen, Tours va donc entamer une démarche pour s’engager à respecter la norme ISO 50001 au coût de 7 000€ et ainsi mieux isoler son patrimoine (une procédure unique en région Centre-Val de Loire). « Nous allons mener une politique d’amélioration de l’efficacité de nos bâtiments en respectant cette norme de travaux au cours d’un vaste plan de rénovation et de promotion des énergies renouvelables. » précise Yves Massot. « Il faut commencer par s’occuper des sites les plus énergivores comme le Palais des Sports » ajoute l’élu qui pointe ensuite la fenêtre de son bureau, expliquant qu’elle laisse trop passer l’air : « sur l’Hôtel de Ville, il nous faudrait au moins du triple vitrage. C’est une priorité, une question de confort. En hiver et en été c’est intenable d’autant que la climatisation qui date de 1974 ne fonctionne plus ». Et quand on voit la taille du monument, on image bien l’ampleur de la tâche.

Clairement, un plan de rénovation pour mieux isoler les propriétés de la Ville de Tours c’est un budget de plusieurs millions d’euros, et un projet qui pourrait s’étendre sur 20 ans. « La première étape que nous avons déjà initiée c’était de recenser tous nos bâtiments. Et ils sont très différents » poursuit Yves Massot. Ensuite il faut faire un diagnostic énergétique, et là c’est comme pour les frigos et les annonces immobilières : on attribue une lettre de A (très bon) à G (très gourmand en énergie). Après appel d’offre, ce diagnostic permettra de prioriser les travaux que l’adjoint espère voir débuter dès 2016/2017 au plus tôt (de rénovation ou de démolition/reconstruction). « Mais c’est difficile de convaincre sur ces sujets car il n’y a pas d’amélioration tangible du bâti. Ca ne se voit pas. » En clair, c’est difficile à expliquer dans un bilan avant une prochaine élection. Pourquoi a-t-on dépensé tant alors que les économies mettent du temps à rentabiliser les travaux ? Cela dit, Yves Massot espère bien faire l’unanimité sur ce point et serait « très surpris » en cas d’opposition.

Deux turbines aquatiques pour éclairer 3 000 foyers tourangeaux

Le deuxième grand projet dont s’occupe l’adjoint au développement durable – et étroitement lié à celui que nous venons de développer – c’est la promotion des énergies renouvelables. Des études sont donc lancées pour installer deux turbines sur le Cher, au niveau du barrage de Rochepinard. Ces hydroliennes – dont un spécimen a été récemment installé sur la Loire à Orléans – seraient capables de produire de l’électricité pour 3 000 foyers. Donc Tours pourrait s’en servir pour sa propre consommation ou la revendre à EDF. Garanties inoffensives pour les poissons de la rivière, elles permettraient aussi d’économiser 1200 tonnes de CO2 par an. Ce mardi, le conseil municipal va donc adopter la création d’une société qui sera chargée de faire construire et d’exploiter ces turbines d’ici 2016. 2 emplois seraient alors nécessaires.

Enfin, Yves Massot réfléchit à une extension du réseau de chauffage urbain. L’idée étant notamment de promouvoir le chauffage biomasse. Il veut aussi mobiliser tous les adjoints autour des questions environnementales en faisant, par exemple, une promotion du sport durable ou en encourageant le « zéro produit phytosanitaire » dans les parcs et jardins. Un logiciel de gestion du parc automobile doit aussi être mis en place.

Olivier COLLET

Un plan anti-gaspi dans les cantines

A défaut de développer le bio dans les menus, Yves Massot souhaite mettre en place des mesures pour arrêter de jeter une énorme quantité de nourriture chaque midi dans les cantines scolaires de Tours. Souhaitant s’inspirer de l’initiative menée dans l’établissement privé Notre Dame La Riche, il envisage par exemple de proposer aux enfants de se servir eux-mêmes mais que du coup ils soient obligés de finir tout ce qu’ils ont pris.

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