A l’appel de plusieurs associations dont RESF37 et Chrétiens Migrants.
Alors qu’un nouveau débat vient de s’engager autour de la fermeture du Centre Social Léo Lagrange des Fontaines de Tours, plusieurs associations et syndicats appellent à un rassemblement pour dénoncer la politique sociale de la mairie de Tours et ce le jour du conseil municipal, en l’occurence ce mardi 26 mai à 18h. Les structures signataires de l’appel ci-dessous sont RESF37, Chrétiens Migrants, la FSU, la CGT et Sud Santé-Sociaux :
« La municipalité de Tours vient de prendre une série de dispositions restrictives en matière d’aides du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) pour les personnes et les familles. Quelles vont en être les conséquences ?
– Obligation de prouver au moins 3 mois de résidence à Tours pour bénéficier des aides et de la domiciliation postale par le CCAS.Fixation d’un plafond annuel d’aides à ne pas dépasser, et modification du mode de calcul du « reste à vivre » pour les besoins vitaux. Il faut désormais prouver que l’on a moins de 6,50 euros par jour et par personne (soit 195 euros mensuels), alors que toute personne dont le « reste à vivre » était inférieur au RSA pouvait auparavant obtenir une aide.
– Suppression des aides, notamment alimentaires, aux personnes étrangères « en situation irrégulière », et à leurs enfants (excepté les frais de cantine scolaire).
– Mise en difficulté du restaurant voltaire et de la halte de jour qui fonctionnaient grâce à ces aides. La fermeture programmée de la cuisine centrale du CCAS ne s’inscrirait-elle pas également dans ces coupes budgétaires ?
– Suppression de la subvention municipale à l’Association Chrétiens-Migrants, une subvention infiniment modeste au regard des capacités de la municipalité, mais qui était indispensable.
– À compter du 1er juillet 2015, fin du principe de la gratuité des frais de cantines pour les plus démunis, alors que certains enfants pouvaient au moins bénéficier d’un repas complet par jour. Résultat de cette politique restrictive, discriminatoire et injuste: de moins en moins de solidarité, de plus en plus de pauvreté, de détresse et d’exclusion.
Ces coupes drastiques « en rajoutent » aux difficultés des familles dans un contexte de crise économique et de restrictions des budgets sociaux, de politiques d’austérité mise en place par l’État et de sa défaillance dans l’hébergement des demandeurs d’asiles.
Face à cette situation, nous demandons une rencontre avec M.Babary (…). »