Loire Valley Tech : le dossier de candidature déposé le 3 juin

A Tours, le site Mame est au cœur du projet.

A en croire les élus et les principaux soutiens du projet, l’idée que Tours fera bientôt partie des villes titulaires du label French Tech commence à s’imposer dans les esprits. Pour rappel, l’étiquette French Tech c’est une distinction nationale destinée – en gros – à inciter les entreprises du monde numérique et technologique à s’installer dans des villes  Ca fait déjà plusieurs mois que Tours s’est engagée dans cette démarche, avec des ambassadeurs comme le Fab Lab ou Paloal Tours par exemple. Mais aussi avec le concours de la ville et de l’adjoint au maire chargé du numérique Thibaut Coulon, qui sait bien que – comme au niveau national – un mandat d’élu réussi est un mandat où l’on a eu des succès sur le front de l’emploi.

150 entreprises soutiennent le projet à Tours

Ainsi est né Tours Tech, avec son élégant logo rose reprenant l’image du monstre de Xavier Veilhan. Mais il s’effacera bientôt au profit d’un autre symbole car Tours et Orléans s’unissent officiellement pour être sûres de faire aboutir leur dossier. Au départ, les deux plus grandes villes de la région Centre-Val de Loire avaient monté leur idée chacune de leur côté. Mais elles se sont bien rendues compte que leur statut de ville moyenne était un handicap. Alors elles se sont soudées, bien aidées en cela par le fait que désormais elles sont de la même couleur politique (à droite). « Je rencontre très régulièrement Olivier Carré, 1er adjoint du maire d’Orléans » explique ainsi Thibaut Coulon. « Travailler ensemble, c’était une nécessité. C’est devenu une conviction et un plaisir. » Malgré la distance de 100km entre les deux pôles de cette Loire Valley Tech ? « Ce n’est pas un handicap, on peut utiliser la visioconférence ou se retrouver à mi-chemin. On le fait déjà pour certaines réunions » note l’élu.

Place donc à la Loire Valley Tech, financée par un fonds commun et déjà soutenue par 150 entreprises tourangelles. Un projet qui ne réunit pas seulement Tours et Orléans. « On peut imaginer que Blois ou Chartres en fassent également partie » nous précise Thibaut Coulon. Mais ce qui est clair, c’est que cette grande Silicon Valley à la française, à 1h de Paris en voiture ou en train selon les endroits, n’a pas l’ambition d’être généraliste. Elle n’en a pas la force. En revanche, elle a un atout : la Loire et ses touristes. Ainsi, c’est autour de ce secteur des loisirs que Tours va axer son lobbying pour attirer les créateurs de start up.

Un label dans la poche dès le mois de juin ?

Souvenez-vous, récemment, on vous racontait l’histoire de l’application Pirates de Loire. Voilà, ce sont des gens comme ça que Tours veut séduire. Objectif : les faire venir dans le site de l’ancienne imprimerie Mame, en pleine requalification. Une fois que les ateliers de reconversion de Michelin auront quitté les lieux, il sera en grande partie dédié au monde numérique (en plus de l’installation de l’école des Beaux-Arts). On y trouvera alors ce que l’on appelle un incubateur de start up, avec notamment l’installation d’une imprimante 3D. Et pour que cela devienne un lieu de vie, on pourrait même imaginer l’installation d’un restaurant au tout dernier étage, dans les ancieux locaux de la direction.

Séduisant sur le papier, la Loire Valley Tech doit maintenant séduire au delà de nos frontières. Une audition est prévue le 27 mai avant le dépôt officiel du dossier le 3 juin. Si tout va bien dans le meilleur des mondes, la prochaine commission de labellisation elle aussi prévue en juin l’acceptera. On pourrait alors espérer voire venir la secrétaire d’Etat au numérique Axelle Lemaire pour l’inaugurer officiellement. Des contacts seraient déjà lancés. L’optimisme est de rigueur.

Olivier COLLET

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