Tours, centre du grand monde du jeu vidéo

Découvrez les coulisses de la DreamHack, événement mondial organisé pour la première fois en France et à Tours.

Nous avons eu l’occasion de l’écrire dès samedi dans notre reportage photo de l’événement, la DreamHack de Tours a transformé le Vinci en une gigantesque ruche qui a accueilli plus de 10 000 personnes fans de jeu vidéo en 3 jours. Pour les novices : la DreamHack est une sorte de compétition internationale de jeux sur console ou ordinateur (800 ordis réunis dans la salle du haut !). Organisée dans plusieurs pays, sa finale se déroule chaque année en Suède. L’objectif est d’amasser le maximum de victoires et donc de points au fil des événements afin de remporter les premiers prix. Il y a de l’enjeu et, par conséquent, de la pression.

13 000€ ou 40 000$ pour les vainqueurs des tournois

Prenons un exemple : au sous-sol du Vinci, on entend des cris et des applaudissements. Sur un petit stand équipé de deux fauteuils et d’un grand écran, deux hommes s’affrontent à Mortal Combat X, nouveau standard du jeu de baston entre ninjas. Et on se croirait dans un match de foot – ou de boxe. Une jeune femme, debout devant l’écran, commente avec énergie les moindres coups avec un langage technique que seuls les accrocs à ce jeu sorti il y a quelques semaines décryptent. Accrochés à leurs manettes, les deux joueurs restent eux concentrés et montrent peu d’émotions, sauf parfois un petit signe de victoire; L’objectif est de mettre KO son adversaire en 90 secondes maxi. Ca va vite, c’est captivant et le public encourage l’un ou l’autre.

Disputé comme un tournoi sportif, le challenge Mortal Combat X a ses quarts de finale, ses demi finales, ses matchs de classement… 8ème, Benoit – venu spécialement de Paris pour l’occasion – vient de se faire battre. A 21 ans, il est captivé par ce jeu qu’il découvre. Il prend par ailleurs autant de plaisir à jouer qu’à regarder les autres combattre : « il y a des réactions intéressantes » confie-t-il, sans quitter le match du regard. Tant mieux pour lui, à cet instant un coup vient d’infliger 34% de dégâts à l’une des créatures. On a toujours pas bien compris ce que ça impliquait mais apparemment, ça réjouit tout le monde.

En poursuivant la visite, on tombe sur un stand qui promeut le Made in France (il faut savoir que dans notre pays, l’industrie du jeu vidéo est plutôit florissante). Mais ce n’est pas un jeu ou une console que Pierre Steicher essaie de vendre. Lui, son domaine, c’est un accessoire : des lunettes teintées conçues pour limiter la fatigue visuelle pour ceux (et celles, même si c’est surtout ceux) qui passent des heures à jouer; Vendues à partir de 59€, ces lunettes pour forçat des écrans s’adaptent même à la vue de ceux qui ont déjà une monture sur le nez. Véritablement lancé fin 2013, le concept – qui n’a pas vraiment de concurrent, hormis une entreprise américaine – a déjà séduit quelquers joueurs pros qui posent avec le produit comme un joueur de foot le ferait avec une voiture (même si le co-gérant fait la moue quand on fait cette comparaison devant lui).

Des stars sollicitées pour des selfies

Car le jeu vidéo a aussi ses stars. Au cours de notre visite, nous en avons manifestement croisé plusieurs (reconnaissables parce qu’elles font des selfies avec des fans). Certaines peuvent gagner plusieurs milliers d’euros par mois (16 000 !) et empocher de grosses sommes en cas de victoire dans des tournois comme la DreamHack : « 40 000$ à Counter Strike, 13 000€ pour Battlefield… » énumère par exemple Jean-Christophe Arnaud, l’un des organisateurs de l’événement. Du coup, les finales des compétitions se déroulent sur les grandes scènes du Vinci, devant plus de 2 000 personnes. Commentées en français et en anglais par des pros depuis des cabines de speakers, elles sont également retransmises sur Internet (pour la première fois en France, des droits financiers ont même été négociés pour cet événement).

Voilà donc pourquoi il y avait autant de monde au centre des congrès tourangeau ce week-end. Des joueurs venus de France, d’Australie, de Corée du Sud, de Suède (Le New-York Times était là aussi pour la presse)… Et qui reviendront en 2016 et 2017 puisque notre ville a signé pour 3 ans avec DreamHack. Jean-Christophe Arnaud nous souffle aussi qu’en général, à la fin du contrat, les villes qui accueillaient l’événement rempilent.

Olivier COLLET

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