Si le maire de Tours avait affiché un visage satisfait à la lecture de son action à la tête de la ville, en fin de semaine dernière, les élus d’opposition en ont forcément eu une autre lecture ce lundi 26 mai, en séance du conseil municipal.
L’élu d’opposition le plus virulent lors des débats a été le centriste Benoist Pierre : « De la poudre aux yeux » a-t-il dénoncé en précisant : « Vous masquez 3 faits budgétaires majeurs ; premièrement que le résultat sur la dette est le fruit d’une longue histoire de Tours depuis 25 ans. Deuxièmement, vous avez du mal à dire que vous avez augmenté les impôts locaux alors que vous vous étiez engagés à ne pas le faire. Troisièmement et c’est encore plus grave encore, avec la 2e ligne du tram vous préparez une nouvelle hausse à l’échelle de la métropole. »
Et l’élu centriste de continuer ses reproches : « A part le vélo et l’enfermement des quartiers vous n’avez rien changé, le commerce est en berne et l’insécurité est préoccupante », avant de conclure : « il est grand temps de fermer la parenthèse de votre mandat. »
Du côté des élus présents dans l’ancienne majorité de droite (2014-2020), Marion Nicolay-Cabanne, Thibault Coulon ou Olivier Lebreton ont dénoncé une « autosatisfaction » maladroite, rappelant qu’à leur époque, ils n’avaient pas eu le choix que de gérer une dette devenue incontrôlable. « Ne réécrivez pas l’histoire » s’est agacée Marion Nicolay-Cabanne. Thibault Coulon a rappelé notamment la hausse de la fiscalité opérée pendant le mandat tandis qu’Olivier Lebreton a indiqué : « Ce qui nous dérange ce n’est pas le montant de l’investissement, au contraire passer de 25 à 45 millions d’euros par an c’est positif, ce qu’on remet en cause ce sont vos choix. »