Ce lundi 26 mai le conseil municipal de Tours se réunit à partir de 17h à l’Hôtel de Ville. « On n’est pas couchés » blague le maire écologiste Emmanuel Denis qui sait qu’il faudra de longues heures de débat pour venir à bout de l’ordre du jour.
Depuis son arrivée à la tête de la ville à l’été 2020, les critiques virulentes n’ont jamais cessé contre sa méthode de gouvernance, ses choix d’investissements ou encore sa politique de développement du vélo. Néanmoins, le travail effectué sur l’assainissement des finances a été plutôt reconnu. Débuté par la droite lors du mandat 2014-2020 – et déjà salué de toutes parts à l’époque – il s’est poursuivi sous la direction de l’équipe de gauche via l’adjoint au maire Frédéric Miniou.
Ce dernier s’apprête à présenter le compte administratif 2025 aux élus, « le dernier de la mandature » note-t-il, puisque le prochain sera publié après les élections municipales 2026. Donc – peut-être – sous la supervision d’un nouveau maire.
Ce document résume l’état des comptes de la ville, une commune qui a un temps été « la plus endettée de France » mais qui a désormais une dette évaluée à 1 417€ par habitant contre 1 741€ en 2009. « On se rapproche de la moyenne des villes de même taille et notre dette est classée A » se félicite l’équipe municipale qui est en train de solder ses derniers emprunts toxiques et affirme avoir économisé « 10 millions d’€ de frais financiers » en contractant des emprunts avec moins d’1% d’intérêts quand les taux étaient au plus bas. « Actuellement on emprunte autour de 2,9% alors qu’on pourrait être entre 3,5 et 4% » pointe Frédéric Miniou.
Cela dit, Tours a encore plus de 186 millions d’€ de crédits à rembourser avec un taux moyen de 3,44%. Pas de quoi inquiéter Frédéric Miniou qui compare aux 210 millions d’€ dus en 2019, et assure que le chiffre « va encore baisser » dans les prochains mois. Surtout, la majorité assume d’avoir augmenté les impôts locaux de 11% en début de mandat : « On aurait voulu s’en passer mais c’était un choix de bonne gestion » résume Emmanuel Denis, qui reste régulièrement attaqué sur le sujet.
En réponse, l’élu met en avant les investissements « records » réalisés durant sa mandature : déjà 160 millions d’€, « soit 60% de plus que sur la même période lors du précédent mandat », donc quand la droite était aux affaires. « On est en train de changer les choses et ça se voit, aujourd’hui on investit presque autant que les villes semblables et on devrait rattraper ce retard l’année prochaine » dit Emmanuel Denis. L’opposition aura sans doute un tout autre discours ce lundi alors que la pré-campagne des Municipales a déjà commencé.
Olivier Collet