Depuis plusieurs semaines il y a beaucoup de stress du côté des associations chargées de l’accompagnement des sans-abris d’Indre-et-Loire. La trêve hivernale s’achève le 31 mars ce qui signifie la réduction des moyens alloués à l’hébergement d’urgence, alors même qu’il peut encore faire froid la nuit, mais surtout que des dizaines de personnes risquent d’avoir de grandes difficultés à trouver un toit et un lit.
La pression s’est donc organisée pour tenter d’obtenir des crédits supplémentaires. Ainsi, le Collectif Pas d’Enfant à la Rue a réquisitionné une salle paroissiale de l’église St-Etienne de Tours et annonce une manifestation le 1er avril. Le député écologiste de Tours Charles Fournier soutient cette action et a prévu de dormir avec les personnes hébergées dans les locaux religieux ce dimanche 30 mars.
En parallèle, l’ex-candidat aux Municipale de Tours Claude Bourdin a exigé que la mairie engage des poursuites contre l’Etat afin de se faire rembourser les sommes dépensées dans le cadre de la mise à l’abri (par exemple la mobilisation à plusieurs reprises du gymnase Racault).
De son côté, la Ville de Tours tente plutôt le dialogue avec les services préfectoraux. Un communiqué de presse commun a été publié vendredi 28 mars, à 3 jours de la fameuse échéance de la trêve hivernale. Il annonce la prolongation de l’accueil dans le centre d’hébergement d’urgence installé au CTRO de la Vallée du Cher, dans des anciens locaux du Tours Football Club (placé en liquidation judiciaire en début d’année).
« Initialement prévu du 1er novembre 2024 au 31 mars 2025, ce dispositif sera prolongé toute l’année 2025, jusqu’au 1er avril 2026. Il est destiné uniquement aux femmes, enfants et familles » indiquent la municipalité et les équipes du préfet. La mairie finance les charges courantes liées à l’utilisation des locaux, et l’Etat paye pour la prise en charge et l’accompagnement des personnes accueillies via un contrat passé avec l’association Entraide et Solidarités.
60 personnes sont actuellement logées au CTRO, un chiffre qui pourra augmenter pour atteindre 90 pensionnaires dans un délai qui n’a pas été communiqué. De quoi, peut-être, répondre à certains besoins non pourvus actuellement.
