L’hôpital Clocheville de Tours est l’établissement de pointe pour soigner les enfants en Centre-Val de Loire. Il aurait dû déménager sur le site du Nouvel Hôpital Trousseau à Chambray mais un manque de budget a conduit à son maintien en centre-ville pour de nombreuses années encore.
Malgré son côté vétuste ou exigu, l’établissement accueille en permanence des projets visant à améliorer le quotidien des enfants hospitalisés ou donner du baume au cœur des soignants. Cela va des investissements de la Fondation Pièces Jaunes à la fête foraine annuelle dans la cour en passant par la mise en place de dispositifs ludiques pour calmer les appréhensions préopératoires.
Tout ce travail est essentiel, mais il repose essentiellement sur du mécénat ou des dons privés. Et quand les budgets s’amenuisent, cela fait craindre une raréfaction des actions. C’est ce qui risque d’arriver avec l’association Blouses Notes qui intervient à Clocheville depuis 1998 et propose environ 70 interventions annuelles à Clocheville, au service néonatologie de Bretonneau ou auprès d’enfants autistes. En raison d’une réduction de ses subventions, elle redoute de devoir diminuer les jours de présence des 4 musiciens professionnels qu’elle emploie, dont Romaric Delgeon, engagé depuis 17 ans.
« Nous sommes là pour renforcer les liens humains » explique l’artiste qui qualifier de « très dur » le retrait de subventions publiques, même si certains acteurs maintiennent leur soutien comme la Ville de Tours :
« L’hôpital a besoin d’être soutenu par autre chose que les soins mais les soignants ont de moins en moins de temps pour ça. Quand l’association a été créée il y a 27 ans, il y avait des formations conjointes musiciens-soignants qui n’existent plus aujourd’hui. Or, on se rend bien compte que les patients bien accompagnés acceptent mieux les soins. »
Pour tenter de maintenir son programme 2025, l’association Blouses Notes a donc lancé un appel aux dons qui permettra de financer les salaires des musiciennes et musiciens intervenant auprès des enfants, et spécialement diplômés pour ça.
Ce n’est pas la première fois que la structure lance un tel appel au soutien mais elle se sent aujourd’hui acculée et n’a pas d’autre choix. « Nous avons aussi besoin d’ambassadeurs/ambassadrices, qui pourraient parler de nous, de ce que nous faisons, notamment auprès d’entreprises qui pourraient nous soutenir » ajoute-t-elle sur son site. La page dédiée aux dons est ici.
Olivier Collet