Violences faites aux femmes : 10 téléphones d’alerte en plus réclamés en Indre-et-Loire

C’est un constat implacable : chaque année les plaintes pour violences intrafamiliales progressent en Touraine, en particulier les procédures pour violences faites aux femmes de la part de leur mari, conjoint ou ex-conjoint. Un chiffre pour le prouver : en 2022, les différents partenaires engagés dans la lutte contre ce fléau ont reçu 6 500 personnes sur le département. Le chiffre comporte des doublons (par exemple une femme venue porter plainte à la gendarmerie puis aidée par France Victimes ou le CIDFF) mais il augmente et donne une idée de l’ampleur de la tâche. Ce sont possiblement autour de 2 000 femmes qui sont touchées en une année sur le territoire, presque 6 chaque jour.

Au fil des années le sujet est pris de plus en plus au sérieux et les crédits augmentent pour faire de la prévention, protéger les victimes, améliorer le traitement des plaintes ou accompagner les auteurs pour éviter la récidive. Par exemple, on est passé de 14 téléphones grave danger disponible en Indre-et-Loire à 50 aujourd’hui.

Ces téléphones, ce sont des dispositifs d’alerte pour les victimes. Si elles se sentent menacées, elles peuvent prévenir un opérateur très facilement ce qui permet ensuite d’engager une intervention des forces de l’ordre. Le dispositif donne lieu à « un certain nombre de déclenchements par an » nous dit la procureure de Tours Catherine Sorita-Minard, sans donner de chiffre précis.

Pas de données détaillées, donc. Mais d’autres chiffres suffisent à comprendre l’utilité du processus : à ce jour 47 téléphones sur 50 sont en service en Indre-et-Loire, les 3 autres étant en panne. Comme le nombre de victimes augmente, la responsable du parquet vient de faire une demande pour obtenir 10 appareils supplémentaires. Ils pourraient arriver d’ici la fin de l’année.

En parallèle, la justice parie sur le développement du bracelet anti-rapprochement. Ce dispositif est encore en phase de test. Il permet de déclencher une alerte si un auteur de violences se trouve trop près de la victime à protéger, mais des bugs ou des coupures de réseau empêchent encore une efficacité parfaite. Dès que ce sera rétabli, on peut imaginer une montée en puissance. En attendant, Catherine Sorita-Minard table sur les autres mesures à disposition : gardes à vue systématiquement, obligation de soins même avant le procès ou encore les ordonnances d’éloignement. Il y en a eu 32 prononcées en 2022… Déjà 28 en 9 mois et demi pour 2023 contre seulement 9 pour l’année 2019.

À lire sur Info Tours

Suivez l'actualité en temps réel

Météo

TOURS Météo

Recherche

StorieTouraine - L'actu en résumé

Inscription à la newsletter

Agenda