C’était un énorme casse-tête pour les élus locaux… En 2025 le gouvernement prévoyait de mettre en place des zones à faibles émissions pour améliorer la qualité de l’air dans une trentaine de grandes agglomérations du pays, dont Tours. Concrètement ça voulait dire l’interdiction des véhicules les plus polluants dans un périmètre délimité. Mais comment choisir ces secteurs ? Comment faire respecter la mesure ? Là, on ne savait pas.
Bien qu’écologiste, le maire de Tours ne cachait pas son scepticisme pour l’application concrète du dispositif, même s’il n’y semblait pas opposé lors d’une interview donnée à Info Tours et 37 degrés en juin.
« Tout le territoire doit se sentir concerné et pas seulement la ville de Tours. Il faut rappeler également que le sujet initial c’est de baisser la pollution atmosphérique qui fait 50 000 morts par an en France. Nous mettons en place une gouvernance sur le sujet avec des représentants de chaque commune mais aussi les autres intercommunalités du département, les chambres consulaires… car cela va impacter tout le monde. Il faudra qu’on instaure cela de manière progressive. »
Des propos qui ne sont désormais plus d’actualité. Ce lundi, le gouvernement a annoncé qu’il renonçait aux ZFE… sauf pour les agglomérations où la situation est la plus alarmante (Paris, Lyon, Marseille mais aussi Rouen). Tours sort donc du jeu, tout comme Orléans. Un soulagement pour les personnes qui ont de vieilles voitures (en particulier celles immatriculées avant 1997). En effet, souvent modestes, comment auraient-elles fait pour s’adapter au dispositif, par exemple pour se rendre au travail ?
En revanche, c’est un recul clair pour une potentielle amélioration de la qualité de l’air dans la partie la plus urbanisée de la Métropole, et donc la plus sujette à la pollution, aux ilots de chaleur… Quelles seront les autres solutions pour diminuer la concentration de particules dans l’air ? Pour l’instant, pas de réponse.
