Se loger coûte de plus en plus cher. Depuis la crise sanitaire, les prix de l’immobilier explosent en Touraine, notamment portés par l’arrivée de clients parisiens. C’est 140 000€ pour un 3 pièces quartier Beaujardin, plus de 300 000€ une maison à Velpeau… Certains biens ont pris 50% de valeur en quelques années. Si beaucoup de professionnels parient sur une stabilisation voire une baisse à moyen terme (notamment parce que les banques refusent de plus en plus de prêts), on ne s’attend pas non plus à une dégringolade. Dans le même temps, les loyers aussi ont tendance à grimper de façon conséquente.
Selon une étude du site LocService publiée à l’occasion du Salon de l’Habitat (de vendredi à dimanche au Parc Expo), les locataires doivent débourser 9,7% de plus qu’il y a deux ans pour se loger à Tours.
« Cette hausse suit la même tendance que celle observée sur l’ensemble des villes de province après la crise sanitaire » indique l’enquête. Et si Tours reste 58% moins chère que Paris où les loyers franchissent vite la barre des 1 000€, c’est la grande ville la plus onéreuse du Centre-Val de Loire avec un tarif moyen de 15€50 le m², contre 14€36 le m² à Orléans (ville de taille comparable). Il faut dire que ce serait la commune la plus recherchée de la région, devant la capitale du Loiret. Même Chartres qui a aussi l’avantage de la proximité avec Paris n’atteint pas de tels tarifs.
Dans le détail, il faut désormais compter une moyenne de 417€ pour un simple studio d’environ 20m² à Tours, 492€ si on veut plutôt quelque chose autour de 30m². Pour un eux pièces d’environ 40m², on vous demander 591€ par mois et 740€ pour un T3 de 740€ : des prix variables selon les quartiers, les Rives du Cher coûteront moins que les Halles. Et bien sûr on exclut les logements sociaux.
« Le marché locatif tourangeau favorise largement les petits appartements, studios et T1, qui représentent en cumulé 53 % des locations réalisées sur les 12 derniers mois. Ils bénéficient notamment de la demande des étudiants » commente LocService. D’ailleurs, plus de la moitié des locations se font sur des appartements meublés, ce qui fait aussi grimper les tarifs par rapport à un appartement proposé vide. Le profil le plus fréquent est celui d’une femme seule (44% des locations) devant les hommes seuls (33% des baux signés). 26% des personnes en recherche d’un logement résident déjà dans la ville.