Frais de fac pour étudiants étrangers : vive inquiétude du président de l’Université de Tours

Il ne veut pas appliquer les nouveaux tarifs.

Près de 10% des étudiants tourangeaux ne viennent pas de France. C’est souvent présenté comme une richesse pour l’Université de Tours, avec la possibilité d’échanges de connaissances et de cultures. Aujourd’hui, une inscription en licence ou en master coûte quelques centaines d’euros à ces jeunes (hors frais de visa, démarches administratives ou prix des billets d’avion). A la rentrée 2019, les tarifs vont augmenter de manière vertigineuse pour les élèves en provenance des pays extérieurs à l’Union Européenne : 2 770€ en licence, 3 770€ en master.

Pour tout comprendre à cette réforme, lire cet article de RFI

Annoncé fin novembre, ce nouveau barème fait bondir de nombreux représentants d’universités (Paris-Nanterre, Evry…) et les pays étrangers qui s’inquiètent pour des étudiant(e)s en manque de moyens. Et même la promesse d’une hausse du nombre de bourses formulée par le ministère de l’enseignement supérieur ne suffit pas à rassurer les présidences des différentes facs.

A Tours, le patron de l’université Philippe Vendrix a consacré une grande part de son discours de vœux à ce sujet jeudi 24 janvier. L’homme a clairement fait part de son intention de ne pas appliquer cette réforme et de continuer à conserver son autonomie, ce que plusieurs autres établissements ont déjà fait avant lui. Depuis la scène de la salle Thélème à la fac des Tanneurs, il a notamment critiqué le caractère précipité de cette mesure, avec un manque de précisions sur les modalités d’exonérations pour les candidat(e)s les moins fortunés : « comment avoir des informations fiables sur leurs capacités financières ? » s’est-il interrogé.

Pour en savoir plus sur les relations internationales de la fac de Tours, lisez notre article de 2017 sur 37 degrés

Plutôt qu’une décision autoritaire de la part de l’Etat, Philippe Vendrix dit vouloir privilégier le dialogue avec une suspension de la réforme le temps de la discussion. Le président de la fac tourangelle s’inquiète de la teneur du message envoyé aux étudiant(e)s et d’une possible « déstabilisation » des accords passés avec les pays étrangers (Tours travaille avec l’Afrique, l’Asie, l’Amérique du Sud…).

Par ce discours, Philippe Vendrix revendique « l’autonomie » de son université et son droit à ne pas se voir imposer « un décret irréalisable ». A savoir qu’il aura la possibilité de contourner en partie la décision puisque les universités peuvent exonérer 10% de leurs élèves de frais d’inscription, mais la marge est limitée.

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