Tout doit être terminé au plus tard pour la mi-novembre, date à laquelle la statue de St Martin remontera sur le dôme.
Alors que la souscription publique se poursuit pour financer le chantier de rénovation de la Basilique St Martin (la mairie estime que 400 000€ seront récoltés), on va entrer dans le vif du sujet dans les tous prochains jours avec le début officiel des travaux dans l’édifice religieux dont le dôme est en piteux état (il menace de s’effondrer en partie) et surtout qu’il est privé de sa statue depuis presque deux ans maintenant. « Nous avons commencé la communication dans le quartier autour de la Basilique afin d’informer les riverains des différentes phases du chantier » explique Brice Droineau, adjoint au maire en charge du dossier.
Concrètement, à partir de la première semaine de février (en même temps que le début de la démolition des terrasses du Haut de la Rue Nationale), la Rue Descartes sera fermée à la circulation automobile et deviendra la base du chantier (les piétons pourront néanmoins continuer à l’emprunter). « Nous allons poser un échafaudage de 150 tonnes de forme conique qui reposera sur la maçonnerie du bâtiment. Seuls 3 à 4% seront fixés au sol pour éviter un affaissement » détaille l’élu.
DIAPORAMA :Dans les coulisses de la Basilique
C’est un travail extrêmement technique qui va être entrepris dans le dôme par des entreprises spécialisées et assermentées : « une partie des briques du dôme vont être démontées mais nous allons concerver la charpente. Les plaques de plomb vont être retirées, fondues et réutilisées. L’objectif est également de protéger le dôme de l’humidité car c’est un problème récurrent : des travaux avaient déjà été entrepris à cause de ça. Cette fois, on veut éviter de nouvelles dégradations qui obligeraient à tout recommencer dans une cinquantaine d’années » ajoute encore Brice Droineau.
En plus de l’intervention programmée dans le dôme, une fissure va être comblée car le bâtiment de Victor Laloux a été construit en deux fois. De la chaux aérienne sera injectée afin de faire la jonction dans le mur (on peut actuellement voir la fissure de manière très nette dans la Rue Descartes). Enfin dans la crypte, des plaques vont être restaurées de façon à ce que les textes qui y sont gravés soient de nouveau lisibles après avoir été eux-aussi victimes de l’humidité. L’ensemble de ces opérations va coûter 2 millions d’euros TTC. Pour faire patienter les Tourangeaux, le chantier sera habillé par une bâche aux couleurs de l’année martinienne et la statue de St Martin sera de nouveau exposée sur la voie publique dès cet été après avoir été elle-aussi restaurée.
Olivier COLLET
