Reportage dans la folie de la 33ème édiion de la course tourangelle.
« C’est quand que papa il arrive » demande une petite fille à sa maman, à 1,5km de l’arrivée des 10km de Tours sur le Boulevard Béranger. Il est presque 11h et un flot ininterrompu de sportifs traverse l’un des axes principaux de Tours, pour le coup interdit aux voitures. Certains ont l’air très à l’aise, d’autres sont tellement épuisés qu’ils marchent. Et surtout, beaucoup s’amusent.
Ce qu’il y a de bien avec ces 10km, c’est qu’ils sont accessibles à tous. Le défi est surmontable et permet pas mal de libertés. Ainsi, on a vu un cocktail de déguisements comme c’est la tradition : pirates, danseuses, Superman et Spiderman, Batman, un jeune homme torse nu avec des caches tétons, le Père Noël, deux jeunes filles en robe de mariée, des plombiers et princesses, un coureur en kimono (et ceinture noire, s’il vous plait !) ou encore deux immanquables Minions, qui devaient avoir bien chaud et qui fort logiquement ont mis bien plus d’une heure pour terminer le circuit.
Sur le parcours, les Tourangeaux étaient nombreux pour regarder et encourager les courageux du dimanche. Et forcément tenter de repérer la famille ou les amis engagés. « On entend rien ! » se plaint un coureur jugeant qu’on ne l’applaudit pas assez fort… Un peu après d’autres entament une Ola en passant sur le boulevard, certains s’encouragent entre eux ou se tiennent la main en cas de coup de mou… Il y a aussi ceux qui préfèrent s’isoler pour ne penser qu’à leur effort en mettant des écouteurs dans les oreilles.
Alors que Blanche Neige passe avec ses 7 nains, des hockeyeurs venus avec leur crosse font deux sports en un et disputent un match sur le bitûme… A 11h13, les motos de la police intiment l’ordre aux derniers concurrents des 10km de se ranger pour laisser passer comme des flèches les experts du 20km qui bouclent leur premier tour (le vainqueur frôlera finalement le record de l’épreuve en finissant en 58 minutes et 30 secondes, soit 7 de plus que le meilleur temps).
A l’arrivée, c’est l’heure de décompresser. La bande d’amis qui a entrepris de courir en chenille (ils sont 10 !) se prend au jeu des photos avec le public, idem pour les Minions, les vrais stars du jour, presque autant que les kényans du marathon… Après l’effort, place donc au réconfort sous un Soleil devenu assez chaud. La Place Anatole France devient une aire de pique-nique géante et le stand des kinés est submergé de demandes… Malgré les mines fatiguées, on voit en tout cas beaucoup de sourires. Et au moins de la fierté.
Olivier COLLET
Voici quelques photos prises sur le vif en attendant d’autres reportages…
