Une histoire de ligne de bus, notamment…
L’occasion était trop belle : en tant que maire de la commune hébergeant le nouveau bâtiment de la FAC de médecine de Tours (notre reportage est ici), Wilfried Schwartz avait naturellement un espace réservé au moment des discours institutionnels. Et le jeune loup du PS qui a su se faire élire en mars dans un contexte difficile pour la gauche n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour marquer les esprits. Passant en vitesse sur les ennuyeuses et interminables salutations protoclaires il a très vite abordé le fond de sa pensée. En résumé ? C’est bien de se vanter de l’inauguration de ce beau bâtiment étudiant mais on ne peut pas y accéder facilement en transports en commun.
« Une halte ferroviaire près de la FAC ce n’est pas plus cher qu’un arrêt de bus »
Wilfried Schwartz a ainsi déploré qu’aucun passage de ligne de bus ne soit prévu à proximité du bâtiment André Gouazé avant… 2016, alors même que le vice-président de Tour(s) Plus Serge Babary se félicitait de l’inauguration de l’Avenue du Prieuré « nouvel axe majeur de circulation » qui conduit notamment au centre auatique Carré d’Ô… mais où la voiture est quasiment obligatoire. Le maire larichois, également élu à Tour(s) Plus, a donc publiquement interpellé l’agglomération sur ce problème qui concerne plus généralement tout le Sud Ouest tourangeau qui aurait, selon lui, grand besoin d’une ligne de Bus à Haut Niveau de Service (comme la 2 du réseau Fil Bleu). « Mais pour l’instant rien n’est prévu avant 2016 et je n’ai aucune garantie d’obtenir quelque chose plus tôt » répète-t-il. Serge Babary ayant filé avant la fin des discours, nous n’avons pas pu l’interroger sur le sujet…
L’autre idée de Wilfried Schwartz pour désenclaver sa commune ET la nouvelle FAC de médecine serait la création d’une halte ferroviaire car les TER passent à quelques mètres de la nouvelle construction. Un tel projet a également été évoqué pour le quartier tourangeau de Verdun afin de faire une correspondance TER/Tram. « Cela ne coûterait pas plus cher qu’un arrêt de bus et mettrait La Riche à quelques minutes de Tours » explique l’élu qui devance les critiques.
Peut-être, mais d’ici à ce que tous les acteurs concernés se mettent d’accord, on a le temps d’en voir des étudiants en médecine arriver à pied… (sinon il reste le vélo, dans les discours il a été noté qu’il y avait plein de places pour les stationner).
Olivier COLLET
