Il va falloir s’habituer à les voir partout. Depuis ce lundi 26 août, 1 600 vélos en libre-service sont en cours de déploiement dans l’agglomération tourangelle. Parmi eux, 1 100 modèles électriques. Proposés par la société angevine Pony, ils arriveront progressivement d’ici fin octobre mais 300 enfins sont annoncés comme disponibles dès les premiers jours.
A louer via une appli mobile gratuite, ces vélos remplacent le système Indigo Wheel lancé en 2018. Un gros échec avec de nombreux vols et plein de vélos jetés dans la Loire ou dans le Cher.
« On a attendu d’avoir une technologie plus mature pour relancer un appel à candidatures pour ce type de projet » explique Christophe Boulanger, conseiller municipal de Tours et conseiller métropolitain chargé des questions de mobilité. C’est-à-dire que le système Pony est pensé pour éviter de laisser les vélos n’importe où. On peut seulement les déposer dans des emplacements réservés. Il y en a environ 150 à Tours et 250 sur l’ensemble de l’agglomération (19 communes dont Joué-lès-Tours, La Riche, St-Pierre-des-Corps, Saint-Avertin et La Ville-aux-Dames).
Comment ça marche ? Si vous ne garez pas le vélo au bon endroit, avec preuve photographique, le compteur de location continue de tourner. Et à 19 centimes la minute, ça peut aller vite. Des pénalités de 10€ sont également prévues.
Les vélos Pony sont pensés pour les personnes qui ont besoin de se déplacer rapidement de façon occasionnelle. L’objectif à terme c’est que 25% de la population tourangelle ait testé le service au moins une fois. A Angers, on compte 3 000 locations quotidiennes, entre 1 600 et 2 000 à Poitiers. A noter que ces deux villes proposent aussi des trottinettes, ce qui n’est pas prévu pour l’instant à Tours et ce pour des raisons de sécurité.
La sécurité c’est justement une grande attention de l’entreprise qui bride ses modèles électriques à 25km/h et même 6km/h dans le quartier piéton du Vieux-Tours ou dans la Rue Nationale. Après 22h, l’application exige également un test visuel pour éviter les locations de la part de personnes alcoolisées. En revanche, mesure originale : chaque vélo peut transporter deux passagers grâce à une deuxième selle fixée sur la roue arrière.
« En moyenne les locations durent 12 minutes » explique Guillem Le Roux, l’un des responsables de Pony (une société déployée dans 20 villes européennes et comptant près de 230 salariés). Pour une telle durée, il faut compter une facture de 3€40 à 19 centimes la minute + 1€ le déverrouillage si on opte pour un modèle électrique. Pour payer moins cher, il existe un forfait à 3€ pour deux trajets de 25 minutes maximum ce qui est plus avantageux.
Les utilisateurs réguliers peuvent opter pour un abonnement à 39€ par mois, et si vous voulez juste pédaler les modèles sans batterie électrique coûtent 1€50 la demi-heure (tarif unique sans supplément).
Pour la maintenance du matériel, l’entreprise a créé un centre spécifique à St-Pierre-des-Corps. Des agents sont donc chargés de vérifier le niveau de batterie des vélos pour les recharger dès que c’est nécessaire. Et en cas de problème, une assistance téléphonique est disponible de 7h à 1h du matin. Pratique par exemple en cas de bug au moment de rendre le vélo.
Olivier Collet