On a testé le lancer d’aiguille de barrage à Bléré (et c’est compliqué)

Les bouts de bois pèsent leur poids.

Ce samedi plusieurs milliers de personnes ont assisté à une nouvelle édition du festival Jour de Cher, l’événement estival qui anime les bords de rivière entre Chisseaux et Athée-sur-Cher via Civray-de-Touraine, Chenonceaux ou Bléré. Une journée habituellement proposée en juillet mais décalée car le niveau de l’eau était trop haut le mois dernier. Cette fois, pas de problème, le soleil était même au rendez-vous (malgré la fraîcheur). De quoi encourager la foule à se déplacer sur les différentes étapes du parcours… Au programme : défilé de radeaux colorés (les Schtroumfs, les frites, Blanche Neige, le panda…), spectacles (piano, art de rue…) ou encore un grand feu d’artifice.

Comme chaque année, on a également pu assister au désormais célèbre Championnat du Monde de Lancer d’Aiguilles de Barrage. Un concours qui consiste à s’emparer d’une grosse pièce en bois qu’il faut envoyer le plus loin possible sur une piste en herbe aménagée au pied du Pont de Bléré.

Si vous ne savez pas ce qu’est une aiguille de barrage, on vous invite à lire cet article sur 37 degrés.

Maintenant, on va se concentrer sur la compétition à proprement parler… Les règles sont claires : on lance comme on veut tant qu’on ne mord pas la ligne de départ. On peut donc prendre de l’élan… ou pas. Garder ses chaussures… ou pas. Tenter de faire glisser l’aiguille le plus loin possible ou lui faire faire une courbe dans les airs. Les techniques sont assez variées.

Dans un premier temps, ce sont surtout les mariniers ayant passé la journée sur les radeaux qui ont pris part à la fête devant plusieurs centaines de spectateurs. Deux arbitres surveillent les faits et gestes des concurrents et mesurent précisément la distance parcourue par l’aiguille. C’est l’extrémité la plus avant qui est retenue, pas forcément la pointe. La plupart des compétiteurs ont envoyé leur javelot boisé à une distance comprise entre 9 et 13m (autour de 8m pour les quelques femmes qui ont tenté l’expérience). Mais certains ont explosé le score, dépassant 14m voire 17m.

Et c’est là que ça devient intéressant : plusieurs candidats libres issus du public ont pu se joindre au concours. Si les organisateurs ont gentiment poussé les politiques Daniel Labaronne (député LREM) et Vincent Louault (président de la communauté de communes), ils n’ont eu aucun mal à convaincre les membres téméraires de l’assistance venus d’Indre-et-Loire ou du Loir-et-Cher. L’un d’eux a même surclassé la concurrence. De quoi nous donner envie de passer à l’action…

Notre tour venu, on empoigne la fameuse aiguille. Pas si lourde mais encombrante vu qu’elle mesure environ 2m50 et que son porteur dépasse péniblement le mètre 70. On a bien observé les autres passages avant : prise d’élan, maniement de l’aiguille… On se croit à peu près au point. En fait pas du tout. Quand on a un seul essai, difficile de gérer en quelques secondes l’inertie du bout de bois, sa propre vitesse, le mouvement des bras et la force de lancer. Résultat : le projectile dépasse péniblement les 6m, atteignant 6m17. C’est un peu mieux que l’enfant passé juste avant (6m04) mais pas très glorieux. De mémoire le public n’a pas applaudi la performance. Reste un souvenir douloureux dans le bas du dos, probablement signe d’un faux mouvement.

Le lancer d’aiguille de barrage c’est drôle mais ardu.

Olivier Collet / Photos : Claire Vinson

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