Le 2e tour c’est ce dimanche 27 juin.
C’est une institution qui gère les collèges, l’attribution du Revenu de Solidarité Active, l’aide à l’enfance en danger, l’hébergement des mineurs étrangers isolés, les routes, des monuments historiques… Le Conseil Départemental d’Indre-et-Loire va être renouvelé après le scrutin prévu ce dimanche 27 juin… 19 élections indépendantes s’organisent dans 19 cantons (dont 4 à Tours). A chaque fois, on va désigner un homme et une femme qui vont siéger pendant 6 ans. Avant de vous rendre aux urnes pour arbitrer les 19 duels, on va vous aider à y voir plus clair sur les programmes.
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Précision : certains mouvements ne sont présents que dans un seul canton, ou très peu de territoires. D’autres ont des propositions spécifiques sur leur terrain. Dans un souci de clarté, nous avons retenu uniquement les sections politiques présentes dans un nombre significatif de scrutins. Pour le reste, nous vous invitons à consulter la propagande électorale qui doit arriver au plus tard le 26 juin ou les réseaux sociaux des équipes qui sont en lice chez vous.
Majorité Départementale :
Ce sont les candidats de la droite et du centre, fraction politique qui dirige le Département depuis 6 ans sous la présidence de Jean-Yves Couteau puis Jean-Gérard Paumier après son décès en 2016. Dans certains cantons, les élus en place se représentent, dans d’autres le binôme est en partie renouvelé, là où la droite a été battue en 2015 elle soutient des candidats.
Au niveau du programme, l’équipe met l’accent sur la poursuite de la transition énergétique des bâtiments ainsi que le soutien à l’innovation verte ou à la valorisation des circuits courts dans les collèges. Elle veut accentuer le soutien aux associations impactées par la crise du Covid-19 et faire du Département le 1er soutien au monde culturel en citant par exemple la transformation de l’ancien siège de la CCI Touraine de Tours en lieu d’exposition. Dans les objectifs affichés, on trouve également ceux d’achever dès 2023 l’accès au Très Haut Débit pour tous, veiller à l’équilibre rural-urbain ou renforcer l’attractivité touristique du territoire.
On retiendra aussi la volonté de « faire du retour à l’emploi un moteur de l’insertion », « renforcer l’attention à la protection de l’enfance » ou « préserver un réseau routier départemental de qualité et sécurisé ».
La Touraine en Commun :
C’est un mouvement né à Tours et qui a répandu son label en dehors des frontières de la ville. Il est présent dans 8 duels. Et il est soutenu par une kyrielle de partis de gauche dont le PS, EELV ou La France Insoumise. Encore en lice dans les 4 cantons de Tours, il est également en piste à Chambray / Montlouis ou La Riche / Ballan-Miré.
Ses priorités : créer un fonds de relance post-Covid pour soutenir les communes dans leurs projets écologiques et mettre en place une politique de subventions dite « équitable ». Le mouvement voudrait expérimenter un revenu minimum pour les 18-25 ans qui n’ont pas le droit au RSA, développer les alternatives aux placements d’enfants et mettre en place un accompagnement des jeunes majeurs sortis de l’aide sociale à l’enfance. Dans le programme, on trouve également l’idée de réserver des places en crèche aux personnes en insertion professionnelle, la volonté de végétaliser les cours de collèges tout en sécurisant les abords d’établissements ou encore mettre en place une alternative végétarienne quotidienne dans les cantines où une tarification sociale est envisagée.
On retiendra aussi l’envie de jumeler des EHPAD avec des collèges, favoriser l’économie sociale et solidaire en l’incluant dans les commandes publiques et multiplier les Territoires Zéro Chômeur de longue durée.
Rassemblement National :
Le parti de Marine Le Pen a été éliminé d’une bonne part de territoires, mais reste en lice à Bléré. Peu d’éléments de programme ont été communiqués, mais on peut citer l’idée de « mettre fin à l’impunité en contrôlant rigoureusement les aides sociales des familles de fraudeurs multirécidivistes » ou encore le refus de prise en charge des migrants sur des fonds départementaux.
Le RN promet de sécuriser les abords des collèges, veut favoriser un accès rapide aux soins pour lutter contre la désertification médicale ou encore « préserver le patrimoine et l’identité de notre département. » Enfin il écrit : « Plutôt que de financer les mineurs isolés étrangers ou d’aider au logement des clandestins, élus, nous investirons davantage dans l’éducation de nos enfants, le bien-être de nos aînés et l’insertion des personnes en situation de handicap. »
La République En Marche :
Le parti fondé par le président de la République Emmanuel Macron est encore en lice à Tours-Ouest. Quelques propositions : faire du compost avec les biodéchets des structures départementales, créer un portail de mise en relation des producteurs locaux, poursuivre la rénovation énergétique des collèges et autres bâtiments de l’institution, renforcer la sécurité aux abords des collèges, développer l’éco-tourisme, proposer un accompagnement individualisé aux parents 100 jours après une naissance…
On retiendra aussi l’idée d’instituer un éducateur unique pour chaque bénéficiaire de la protection de l’enfance ou de proposer des plans d’hébergement d’urgence pour les jeunes victimes de LGBTphobies.