Ouverture en 2023.
La construction d’un centre de tri des déchets ce n’est pas forcément un projet qui parait attrayant. Pourtant c’est essentiel. Imaginez si on vous laissait gérer les 487 kilos de déchets génèrés en moyenne chaque année dans les foyers français ? Oui c’est beaucoup, d’où l’utilité de ce genre de chantier. Ça tombe bien, il y en a un en cours en Touraine; C’était l’ordre du jour d’une réunion ce mardi, dans la discrète salle des fêtes de Parçay-Meslay.
Autour de la table : 9 métropoles et communautés de communes (entre autres Tours Métropole, VAL-ECO pour le secteur d’Amboise, le SMICTOM pour Chinon, le SYVALORM en Sarthe, mais également les communautés de communes de Loches ou encore de Mer dans le Loir-et-Cher). Ces structures se sont groupées pour faire sortir de terre un nouveau centre de tri flambant neuf d’ici novembre 2023. Après l’annonce de la fermeture future du centre de tri de Montlouis, il y avait un déficit de moyens qui devait être comblé et anticiper les besoins futurs.
Près de 76 millions d’euros vont être consacrés, 39 pour la construction, et 37 pour l’exploitation sur 7 ans. Un marché d’importance pour la société Paperec qui trie déjà les déchets d’un Français sur 4. Au total ce centre valorisera près de 53 000 tonnes de déchets par an, via près de 15 trieurs optiques, des machines capables de reconnaître le type de matériau d’une déchet, et de l’envoyer vers une ligne de traitement spécifique avec un jet d’air comprimé.
Objectif : recycler plus de déchets
La société SPL, créée pour l’occasion, est en charge de la gestion du centre. Selon son président Thierry Boulet l’équipement permettra de trier près de 20% des déchets supplémentaires par rapport à aujourd’hui. C’est-à-dire des ordures qui pourraient passer de la poubelle grise du tout venant à la poubelle jaune et donc être recyclés.
Ce projet est l’aboutissement de 4 ans de tractations entre ces collectivités d’Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et Sarthe qui ont travaillé de concert dans un esprit de consensus, chacune investissant à la hauteur de ses moyens dans la société gestionnaire SPL. Une attention particulière a été portée à la mutualisation des coûts de transport des déchets, qui permettra d’avoir un coût de collecte raisonnable pour tous les habitants concernés.
Pascal Montagne