La Riche devient ville universitaire avec le nouveau bâtiment de la FAC de médecine

Le bâtiment de plus de 4000m² a coûté 12 millions d’euros. Il a été inauguré en septembre, retour sur l’événement.

Imaginez une cérémonie d’inauguration d’un bâtiment universitaire où se presse toute la Haute Société Tourangelle au son des Black Eyed Peace, repris par une fanfare ? Oui, les étudiants en médecine musiciens de Tours ont osé. Comme ils ont aussi joué Les Amants de St Jean. Une belle exposition pour ce groupe de jeunes qui a animé la grande place située devant le nouveau lieu d’étude des premières années de médecine pendant près d’une heure, le temps d’attendre la ministre de la Santé Marisol Touraine, invitée vedette de l’événement en tant que ministre locale du gouvernement.

Entourée de bon nombre de personnalités de l’Indre-et-Loire et du Centre (le maire de La Riche Wilfried Schwartz, celui de Tours Serge Babary, le député Jean-Patrick Gille, le préfet de région, Loic Vaillant en tant que président de l’Université, Frédéric Thomas du Conseil Général du 37, François Bonneau pour la région Centre…), la ministre a coupé le ruban dans une ambiance bon enfant et sans aucune pression (on notera juste la petite pique d’un des membres de la fanfare : « Madame, les internes en médecine travaillent trop ! ». Réponse ? « Jusqu’ici, ça ne les a pas empêché de réussir »).

Dans un hall d’accueil surchauffé, un hommage appuyé a été rendu à l’homme qui donne son nom à cette construction (et qui est toujours vivant !) : André Gouazé, un passionné d’anatomie, ancien médecin dans la marine avant qu’il ne rejoigne Tours en 1956 et y fasse ses preuves au sein du CHU et de la FAC de médecine où il était connu « pour ses schémas et ses cravates noires à pois blancs » selon l’actuel doyen. Vaillant (même s’il avait un peu de mal à se faire entendre), l’ancien doyen s’est dit « honoré » de cette distinction profitant de l’occasion pour lancer un message aux futurs pensionnaires de ses murs flambant neufs : « la première année de médecine est essentielle dans le parcours d’un jeune qui veut devenir médecin ». On sait que beaucoup n’y survivent pas.

Un vaste bâtiment à 12 millions d’euros

Entre deux discours, et pour tenter de respirer un peu, invités et journalistes ont heureusement eu droit à une petite balade dans l’édifice au design agréable, aéré et joliment coloré même si l’ensemble est encore un peu austère et manque de fantaisie. Sur deux étages, il pourra accueillir tous les élèves qui débutent leur formation, notamment dans ses deux grands amphis de 450 places. Tout fraîchement terminé et imaginé par un cabinet d’architectes lyonnais, il remplace les locaux devenus obsolètes à l’hôpital Bretonneau de Tours. il a coûté 12,3 millions d’euros (dont 10 financés par la région Centre, 650 000€ via l’Etat, 400 000 du Conseil Général de Touraine, 1,2 million par Tour(s) Plus).

On l’a dit, le bâtiment André Gouazé a la particularité d’être situé sur la commune de La Riche, ce qui rend Wilfried Schwartz, nouveau maire depuis mars, heureux de pouvoir désormais parler de sa commune comme d’une « ville universitaire ». Ce dernier espère d’ailleurs que cette inauguration n’est que la première étape d’un processus amenant notamment à l’ouverture d’activités tertiaires liées à la santé à proximité ainsi qu’à la construction de logements.

Les autres orateurs ont eux pris le temps d’évoquer l’enjeu d’une vie étudiante performante en région Centre : « l’enseignement supérieur est notre priorité, le Centre était en retard d’où notre choix d’un fort investissement » expliquait ainsi François Bonneau pour le Conseil Régional. Tandis que Marisol Touraine, toute heureuse de venir se ressourcer sur ses terres, faisait le voeu que les étudiants diplômés à Tours (toujours plus nombreux, le numerus clausus ayant doublé entre 2002 et 2012, même s’il a stagné depuis). restent au maximum dans la région « et pas seulement dans l’agglomération tourangelle mais aussi dans les secteurs que l’on qualifie de déserts médicaux. Avoir de bonnes formations chez-nous c’est la garantie d’avoir ensuite de bons médecins car les étudiants s’installent souvent là où ont appris leur métier ».

Olivier COLLET

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