La Cour de Cassation autorise les couples de femmes à adopter des enfants nés suite à une PMA à l’étranger. La réaction du Centre LGBT de Tours.
Ce mardi, la Cour de Cassation a rendu une décision importante : désormais dans un couple de lesbiennes, si une femme demande à adopter un enfant que sa compagne a eu suite à une procréation médicalement assistée à l’étranger (PMA), ce droit peut lui être accordé en toutelégalité en France. Un verdict qui fera évidemment jurisprudence. Cette actualité nous donne l’occasion de poser quelques questions à Jérémy Coquereau, du Centre LGBT Touraine…
Quelle est votre réaction suite à cette décision judiciaire ?
C’est plutôt positif, ça va sécuriser la situation de pas mal de familles, y compris certains couples de femmes de Touraine qui étaient venus nous consulter sur ce sujet. Désormais, si un cas judiciaire se pose à Tours, le tribunal sera obligé de reconnaître la filliation. D’un autre côté, cela souligne l’inconséquence et l’inhumanité de la loi française qui contraint les femmes à aller à l’étranger pour se faire inséminer, c’est une situation inacceptable. La prochaine étape c’est donc la légalisation de la PMA pour les couples lesbiens en France, conformément à la promesse de campagne de François Hollande.
Ce mercredi 23 septembre, c’est aussi la journée de la bisexualité… Et on en parle très peu.
Oui, nous avons peu de ressources, peu d’études sur la bisexualité ou la biphobie. Il y a un grand travail de visibilité à faire ainsi que de lutte contre les préjugés. Le fait d’assumer une sexualité différente et minoritaire est toujours compliqué d’autant qu’on peut-être bisexuel et s’afficher au sein d’un couple hétéro. Cette question est abordée de manière très discrète, même au sein de nos centres LGBT. ca peut arriver que l’on soit démunis devant certaines questions, notamment liées aux Infections Sexuellement Transmissibles (IST).
Propos recueillis par Olivier COLLET
