Tout ça… pour ça !

La déchéance de nationalité aux oubliettes avec le congrès…

Voilà c’est fait… ! Le Président de la République a tranché. La révision de la constitution n’aura pas lieu et encore moins la déchéance de la nationalité. Certains vont se réjouir d’autres s’offusquer, chacun s’appuyant sur ses rhétoriques et arguments qu’on peut accepter ou pas en fonction de nos idéaux. Mais là n’est pas le sujet. En qualité d’observateur de la chose publique, une question surgit tout naturellement au regard des débats parfois et même souvent houleux qui ont entouré le dossier de la déchéance de la nationalité. Plusieurs mois au cours desquels, les polémiques ont été quotidiennes et souvent sans se traduire dans les faits. Comme disait mon grand-père, dans la vie, « il y a les diseux, et les faiseux… choisis toujours ton camp pour être en adéquation avec ton être intérieur ». 

Un sentiment prévaut tout de même au lendemain de cette annonce politique. Quand les politiques vont-ils comprendre que conduire une ville, une agglomération, un département, une région… et en l’occurence un pays ne peut se faire en étant des agités permanents, surfant sur les peurs légitimes de chacun au soir d’attaques terroristes. Notre démocratie mérite mieux que ces annonces à l’emporte-pièce qui, une fois, posées sur la table, partent en lambeaux. 

Laisser notre émotion, notre compassion de côté face à des actes aussi cruels soient-ils, c’est ce qu’on demande à un capitaine de vaisseau. Les terroristes nous poussent systématiquement à renier nos libertés, parce que leurs actions ne vont que dans ce seul but. Au contraire, ériger nos libertés comme l’étendard de nos démocraties, voilà la seule fierté sur laquelle nous pourrons nous appuyer. Oui, la peur, l’émotion ne doivent pas prendre le dessus de nos décisions.

Pour autant, le politique ne doit pas vivre dans le déni de situations internationales de plus en plus compliquées et considérer que les décisions qu’il prend à l’échelle internationale nous reviennent aujourd’hui bien plus vite qu’il y a quelques décennies en pleine figure. Une action au Moyen-Orient ou ailleurs, peut être signe d’un effet boomerang dans les heures qui suivent. C’est ça aussi la responsabilité du politique. Comprendre qu’il n’est plus seul sur son nuage et que ses actions se traduisent nécessairement par des conséquences sur sa Nation. Oui l’action doit être prédominante face à un tel contexte international, encore faut-il être en capacité de dresser des perspectives à long terme face à nos politiques étrangères et mesurer qu’une intervention militaire en Lybie ou en Syrie n’est pas sans conséquences mondiales.

De grâce, Messieurs les va-t-en guerre (oui volontairement Messieurs) la situation appelle autre chose. La situation appelle au discernement, à la confiance dans notre classe politique… et pas à des déclarations de guerre permanentes… ou à des annonces sans lendemain.

Laurent Guillaumé

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