Le Val de Loire vu de Marrakech

La semaine dernière, nous nous sommes rendus au Maroc pour voir quels liens existaient entre cette ville d’1 million d’habitants et notre région. Nous n’avons pas été déçus du voyage…

Alors que l’on prend un thé à la menthe, un Marocain nous glisse qu’ici « on est resté en 1427, nous ne sommes pas en 2015 ». Quoi ? Le Maroc n’aurait même pas connu la Renaissance si chère à notre Val de Loire ? Non, impossible. Car avec son flot incessant de touristes, ses quartiers modernes et même un parc au wifi gratuit, Marrakech est moderne… même si l’on a parfois l’impression de remonter le temps dans les rues de la Médina (mobylettes, Fiat Uno, trottoirs et rues à la qualité discutable).

Mais regardons les avantages : là-bas, la norme dans les restaurants est de faire de la cuisine maison. Là-bas, c’est la fête tous les soirs, les gens se sourient, se parlent spontanément. Ne se contentent pas de vous indiquer le chemin mais vous accompagnent jusqu’à la porte quitte à faire le tour de toutes les ruelles (et même s’ils espèrent souvent un petit billet, la pauvreté est omniprésente et très visible tout comme l’illetrisme). Tout cela réuni, Marrakech est une grande ville d’aujourd’hui : délicieuse, charmante, humaine et fragile. La 4ème du Maroc, à 3h d’avion de Tours avec laquelle elle est reliée deux fois par semaine grâce à une compagnie low cost. Et avec laquelle elle a une histoire.

Dans le vol qui nous emmène au Maghreb, peu de sièges libres. Il y a des français qui partent pour quelques jours au Soleil (dans les petits riads en ville ou les énormes hôtels-usines à touristes de la Palmeraie, chacun son choix…), ceux qui y vont pour affaire, quelques Marocains venus voir la famille… Tous ne sont pas de Tours. Par, exemple, nos voisins directs arrivent de Poitiers, autre ville désservie par Ryanair mais qui ne dispose pas de liaison avec le Maroc. D’autres viennent du Mans ou de Blois. La proximité et la rapidité de l’embarquement dans le petit aéroport tourangeau ayant de nombreux avantages par rapport à Paris ou Nantes.

Une fois sur place et la douane passée (prévoir une bonne heure de queue), première balade dans les rues de la vieille ville et question inévitable des commerçants désireux d’engager la conversation pour espérer nous attirer dans leur boutique : « d’où viens-tu ? ». « De Tours ! » répond-on systématiquement avec fierté. Et ils sont assez nombreux à connaître. Et si on rajoute la mention « Châtreaux de la Loire » le regard s’illumine : clairement, on est pas les premiers à leur en parler. Et on finit par comprendre pourquoi au hasard d’une séance shopping.

A deux pas de la plus grande place de la ville, on trouve une petite boutique fabricant sa propre huile d’argan, réputée pour ses bienfaits en cuisine et cosmétique. Attablé à l’entrée, un jeune homme engage la discussion : Rachid est de Blois et tient une boutique d’artisanat marocain tout près du Château Royal. Il vient au Maroc faire son marché, avant de renvoyer la marchandise par bateau ou camion selon ce qu’il trouve. Pendant ce temps là, c’est un voisin retraité qui s’occupe du magasin. « Je viens ici pour acheter mon huile d’argan. J’ai aussi repéré des sacs, des tapis… » explique-t-il, ajoutant qu’il travaille également sur commande avec des décorateurs d’intérieur. Bref, que le monde est petit…

Olivier COLLET

Pour poursuivre le voyage, Info-Tours.fr vous propose de faire connaissance avec la Tourangelle de Marrakech et de faire un point complet sur l’état des relations entre nos deux villes.

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