Ce serait vraiment dommage de la manquer.
L’exposition Gilles Caron c’est, depuis plusieurs mois, l’événement au Château de Tours. Et même dans les derniers jours de sa présentation, son succès reste intact. Il faut dire que la force et l’émotion dégagées par les clichés du photojournaliste français sont impressionantes. Témoin incroyable des conflits au Vietnam, dans le désert du Sinaï, en Irlande du Nord ou en région parisienne, Gilles Caron, mort en 1970 au Cambodge, a su avec un regard unique faire de belles images d’événements d’actualité desquels respirent la colère ou la haine.
Alors, bien sûr, toutes ces photos ne sont pas belles à voir, dans le sens où certaines sont difficiles à observer parce que l’on y voit des cadavres ou des enfants affamés. Mais toutes ces images, je dis bien toutes, ont une valeur intense, parce qu’elles racontent un instant d’histoire, et chacun sait que l’histoire ce n’est pas toujours rose.
En noir et blanc ou en couleur, les images de Gilles Caron prises essentiellement dans les années 60 offrent un voyage unique sur les terres de lutte, au coeur des armées, au milieu des manifestations. Violentes mais aussi humaines, certaines photos portraits de soldats sont par exemple saisissantes : en les observant, on peut essayer de deviner les pensées du sujet : mais que veut dire ce mot « LOVE » inscrit en majuscules sur ce casque américain au Vietnam ?
L’exposition Gilles Caron, c’est gratuit et on vous la conseille vivement : elle s’achève ce dimanche 2 novembre au Château de Tours. Pour en savoir plus, c’est par ici.
Horaires : 14h-18h de mardi à vendredi, samedi-dimanche 14h15-18h.
