Dans les pas du maire de Tours lors de sa tournée annuelle des écoles…
Ca y est, la cloche a sonné. Plus moyen de revenir en arrière cette fois. Les 9 200 écoliers de la ville de Tours ont repris le chemin de leurs établissements en ce mardi matin. Et leur maire a fait de même. Suivi de près par son adjointe à l’éducation Barbara Darnet-Malaquin et d’autres élus selon les quartiers (Yves Massot, Sophie Auconie, Julien Alet…), le premier magistrat de la ville a enchaîné les établissements toute la journée, quadrillant la ville pour n’oublier aucun quartier. Des visites forcément courtes mais durant lesquelles il prenait le temps d’écouter les différentes remarques des directeurs et des enseignants, notamment au cours de son déjeuner.
Nous en avons suivi deux à la mi-journée. D’abord à l’école Diderot du Sanitas. Guidée par l’emblématique directeur Jacky Lamy, notamment très fier de son large préau, la délégation municipale a fait le tour des classes ne manquant pas de saluer le personnel de la cantine. « Cette année, nous observons une stabilisation des effectfs à Tours mais nous avons obtenu 6 ouvertures de classes. Et il n’y a qu’une seule fermeture » observe Barbara Darnet-Malaquin. Et Serge Babary de poursuivre : « il y a certains déséquilibres. Des écoles sont vraiment très remplies alors que d’autres ont de la place. Les habitants sont attachés à leur quartier et il est parfois difficile de les encourager à traverser un boulevard par exemple. »
Concernant les activités périscolaires, rien ne change cette année. C’est toujours deux créneaux d’une heure trente par semaine (lundi-jeudi ou mardi-vendredi). « Ici à Diderot, on a 99% d’inscrits » se félicite Jacky Lamy qui propose des activités variées comme l’escrime « dans un quartier où les familles n’ont pas les moyens de se payer des cours. » Les TAP qui voient arriver de nouveaux acteurs cette année avec Charlotte Loisirs ou le centre social Maryse Bastier « qui font ensuite appel aux associations locales » précise Barbara Darnet-Malaquin.
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Visiter les écoles dont la mairie gère l’entretien c’est également l’occasion de rencontres avec les enfants, toutes plus mignonnes les unes que les autres. On en retiendra une seule, pour sa spontanéité : quand une petite fille se met soudain à demander à la volée dans la cour, « mais il est où le président ? » Réponse : en Picardie cette année. Mais en 2016, peut-être qu’il sera en Touraine. Qui sait…
Dans les couloirs du groupe scolaire Vigny-Musset, un enseignant se réjouit : « on n’a presque pas eu de pleurs ce matin ! » A l’étage du dessous, Fabien Patrier, enseignant spécialisé dans l’accompagnement des élèves autistes, se prépare lui à entamer sa deuxième année auprès de sa toute petite classe regroupant 7 enfants handicapés. La structure, mise en place l’an dernier, permet notamment à ces élèves de maternelle tous issus de l’agglo de Tours d’avoir la possibilité d’être intégrés par période dans des classes « normales ». « Au début c’était trente minutes, maintenant on va essayer deux voires trois demi-journées par semaine » explique le prof, secondé par une psychologue spécialisée, Nathalie Deletang. « Les débuts ont été difficiles, les enfants étaient chargés, mais maintenant ça se passe bien. On a notamment pu les faire participer aux événements de l’école comme le carnaval. Ils ont beaucoup progressé. »
Un peu plus tard, autour de la table de la cantine, élus et équipe éducative discutent de l’organisation des repas dans une salle bien silencieuse malgré la présence d’une quarantaine de petits : en moyenne 7 200 sont destinés aux différents établissements de la ville, préparés depuis la cuisine centrale. Pour la rentrée, c’était tomates, nuggets de poisson-riz-ratatouille, fromage et… éclair au chocolat (avec même un peu de chinon et du café, seulement pour les adultes). A savoir que pour essayer d’enrayer le gaspillage, un partenariat a été mis en place avec les Restos du Coeur pour leur donner les barquettes de nourriture non consommées, pour peu que la chaîne du froid ait été respectée.
Olivier COLLET
