C’est en tout cas ce que prétend le journal « Les Echos »
Voilà qui ne va pas faire plaisir à l’égo tourangeau : selon une enquête bien fouillée du quotidien Les Echos, Tours se classe 61ème d’un classement intitulé « où fait-il bon vivre en France ? » La préfecture de l’Indre-et-Loire devance ainsi largement ses deux sous-préfectures (Loches est 97ème et Chinon 120ème) mais elle est surtout très loin derrière sa rivale orléanaise classée 34ème (sur un total de plus de 300 bassins d’emploi).
Alors sur quoi ce palmarès est-il fondé ? Il y a 9 critères : de l’espérance de vie au chômage en passant par le taux de pauvreté, le pourcentage de familles monoparentales ou le nombre d’habitants ayant fait des études supérieures.
Là où Tours se distingue, c’est sur l’espérance de vie (85 ans pour les femmes, 35ème rang national) ou le nombre de diplômés du supérieur (41ème rang avec 12,3% de la population). En revanche avec une croissance de la population de 0,48% seulement, le bassin d’emploi de Tours se situe à la 142ème place. D’ailleurs, il faut bien préciser « bassin d’emploi » car quand on regarde la carte du journal (accessible ici avec toutes les données), on constate que la zone qui concerne Tours est immense, bien plus large que le territoire de l’agglomération (tout comme Orléans d’ailleurs). A noter qu’avec 15,61% de salariés précaires, Tours est au 166ème rang national, son plus mauvais classement. Orléans a près de 70 places d’avance avec 14,75% de travailleurs en mauvaise passe.
Ce classement qui place des villes aussi diverses que la géante Nantes ou Rambouillet (30 000 habitants) dans son top 10 n’est par ailleurs pas totalement exhaustif. Parce qu’il se concentre sur l’économie et le social et ne prend pas en compte des éléments importants de la qualité de vie : l’environnement, les équipements,les transports, la culture… Par ailleurs, Tours n’a pas non plus de quoi paniquer se plaçant ainsi très loin devant Lille (237ème) et juste derrière Lyon (60ème) quand Bordeaux est 58ème.
Olivier COLLET
