Samedi, il y avait une centaine de personnes pour dénoncer la fermeture du centre social de Tours Sud.
« Désolé pour le dérangement, on essaie d’être utile » clame la pancarte dans la manifestation devant l’Hôtel de Ville de Tours. Ce samedi matin, une petite centaine de personnes avait à coeur de défendre le centre social Léo Lagrange des Fontaines qui fermera ses portes à la fin de ce mois de juin comme l’a expliqué la ville il y a quelques semaines. Dans la foule : beaucoup d’animateurs du lieu, des élus d’opposition, des syndicalistes et quelques anonymes.
« On est toujours là et on va se battre ! Le discours politique sclérose le débat » nous expliquent deux animatrices qui précisent n’avoir jamais vraiment eu de lien avec les élus avant l’ouverture de cette polémique. La rancoeur contre l’équipe municipale est clairement affichée, ses arguments incompris voire fustigés : « c’est la mairie qui nous a demandé de retirer deux quartiers de notre projet, ce n’est pas une initiative de notre part. Le centre social était en déficit financier depuis plusieurs années. Si on a demandé une hausse de la subvention, c’est parce que l’on ne peut pas faire plus avc moins. » Françoise, impliquée depuis un bon bout de temps au centre social reste elle dubitiative sur un autre point : « la mairie parle d’adhérents. Je ne comprends pas. A la rigueur on peut évoquer des personnes inscrites. On en a recensé 170. Elle parle de 40, bientôt seulement 10… D’où sortent ces chiffres ? »
Ce jeudi 11 juin, une commission municipale doit évoquer le sujet. Et il y a urgence car pour cet été, sans centre social, les projets sont flous. Seul le séjour programmé pour une dizaine de familles est assuré d’être maintenu. Quant aux salariés, ils sont eux aussi dans le brouillard : Licenciement ? Reclassement sur les activités périscolaires ? Sur un autre centre de Léo Lagrange ? Dans une nouvelle structure (la fameuse Charlotte Loisirs) ? Pour l’instant, rien n’est prévu. Certains habitants craignent enfin que cette décision fasse tâche d’huile et s’étende à Tours Nord où Léo Lagrange est pour l’instant toujours en place.
Olivier COLLET
