« Le Vieux-Tours est en train de changer » veut croire l’association des commerçants qui se bouge depuis fin 2014. Interview.
Secrétaire de l’association Vieux-Tours Dynamique*, Valérie Marlier (de la Favorite) fait le point sur l’ambiance dans le quartier historique de Tours. Entre désirs et projets.
Votre association s’est créée il y a un peu plus de 6 mois, en octobre 2014. Quel bilan faîtes-vous ?
Au départ, l’objectif était de fédérer tous les commerçants du quartier. C’était un besoin et une demande de la mairie pour répondre plus formellement aux attentes des uns et des autres. Ce que nous voulons c’est créer une osmose entre nous pour que le quartier vive autrement que la nuit, en journée, avec un retour à ce qu’était le Vieux-Tours : un quartier familial où les familles circulent, les enfants jouent et les gens consomment. Une nouvelle génération de commerçants arrive et nous voulons redorer le blason de la Place Plume, pas toujours présentée comme un endroit où l’on aime venir parce qu’il y a eu des déboires.
Alors comment fait-on ?
Déjà on communique en créant des événements qui suscitent l’intérêt. A Noël, nos sapins rouges ont fait le buzz dans la ville. Nous avions aussi fait un mini marché de Noël. Il faut créer des événements qui, tout au long de l’année, donnent envie de revenir en journée. C’est un quartier avec des bars, des restaurants, le monde de la nuit, des coiffeurs, des artisans… Ce que l’on veut c’est que tout le monde profite de ce renouvellement de clientèle.
Que prévoyez-vous ?
Pour la fête de la musique, les restaurateurs du carré de la Place Plume vont faire venir des groupes de 14h à 23h avec du jazz, du rock… 6 groupes se succéderont. Mais notre plus gros projet c’est l’organisation d’une fête médiévale le dimanche 27 septembre de 11h à 20h avec des ateliers et activités dans le quartier : Place Châteauneuf, Passage Pellerin, Place Plume, Place de la Monnaie… Tous les adhérents seront en costume d’époque. Il y aura des combats grâce à une association avec la Forteresse de Montbazon et d’autres partenariats sont à l’étude. Nous aimerions que cet événement devienne récurrent, tous les ans. Il faut que les gens se disent « on vient dans le Vieux-Tours parce qu’il y a la fête médiévale ». On a envie de renforcer le côté historique de ce quartier.
Le quartier est en train de changer ?
On œuvre dans ce sens là. Mais ça se fera petit à petit. En se fédérant entre commerçants on se soutient, on y a intérêt. Et la mairie nous soutient, nous pousse, nous donne les moyens d’organiser des événements. Nous sommes aussi en relation avec Tour(s)Plus pour la propreté par exemple. Nous avons fait mettre des plantes pour qu’il y ait plus de verdure. Nous ne faisons pas que des événements, mais aussi du quotidien.
Comment ça se passe avec l’association des riverains ?
On se rencontre une fois par mois par le biais de la mairie. Globalement il y a une bonne entente, les manifestations organisées sont dans le respect du riverain. On les informe des activités, on veille à ce que les animations s’arrêtent suffisamment tôt pour ne pas trop déranger mais il ne faut pas oublier que c’est un quartier où il y a des bars, des restaurants… Donc forcément, il y a du bruit.
Propos recueillis par Olivier COLLET
Des projets pour la guinguette ?
Valérie Marlier le reconnait à demi mot, le sujet de la guinguette est « épineux », sans vraiment dire qu’elle fait du mal aux commerçants du Vieux-Tours. L’association pourrait ainsi proposer un projet pour l’an prochain. Cependant, il n’est pas question de faire table rase de ce qui se fait aujourd’hui et de repartir de zéro, plutôt de faire des améliorations, « pour que tout le monde y trouve son compte. Il y a matière à se poser avec les élus et les intervenants pour en discuter. Il faut que ce soit réfléchi, et pour l’instant ce n’est pas d’actualité. »
*la structure du Vieux-Tours Dynamique compte 77 membres. Elle est présidée par Barbara du Barju. Gilles de La Civette et Corinne de La Cabane de Romulus complètent le bureau.Elle dispose d’une page Facebook.