24h après la mort de l’ancien maire de Tours, l’émotion est toujours aussi vive.
L’information a été confirmée ce mercredi en milieu d’après-midi : la mort de Jean Germain est bien un suicide / l’ancien maire de Tours s’est tiré une balle avec un fusil de chasse dans le garage près de sa maison de la Rue Miquel. Voilà les froides conclusions de l’autopsie pratiquée dans la matinée à Tours. Pendant ce temps, beaucoup se demandent toujours comment on a pu en arrver là. Comment cet homme respecté de tous, haut personnage de l’Etat (sénateur, proche de Manuel Valls ou François Hollande) a pu être plongé dans une si grande détresse à l’aube de l’ouverture du procès de l’affaire des mariages chinois.
Ca ne les aidera peut-être pas à comprendre mais beaucoup ont ressenti le besoin de venir témoigner de leur sympathie à l’égard de celui qui a dirigé la ville pendant 19 ans. C’est possible dans le péristyle de l’Hôtel de Ville de Tours et dans les mairies annexes (Beffro, Fontaines et St Symphorien) où des registres de condoléances ont été mis à disposition du public. Place Jean Jaurès, il y en a quatre. Pas de queue pour les remplir mais un flot continu de personnes en ce début d’après-midi, plusieurs dizaines d’après le vigile à l’entrée. Certaines viennent déposer des fleurs au pied du grand portrait de Jean Germain posé au milieu de la salle. Quelques journalistes sont là aussi.
Un couple accepte de nous parler après avoir écrit quelques mots : « Nous voulons marquer notre sympathie envers quelu’un que l’on a connu peu sur le tard. On se voyait au St Germain Avenue de Grammont, il était réservé mais très agréable. Nous sommes choqués. Depuis, on est pas bien. On a beaucoup de mal à oublier cet homme. On aimait bien sa présence. Il représentait quelqu’un de fort, avec toutes les qualités pour ne pas en arriver là. Je suis triste. »
Une autre femme, venue des Fontaines, se souvient qu’il a beaucoup fait pour son quartier : « je l’ai déjà rencontré, il était aimable avec les Tourangeaux. J’ai de très bons souvenirs. C’est dommage, apprendre son décès m’a fait mal. J’ignore ce qui a pu se passer dans sa tête, je suis triste. » Des témoignages qui devraient encore se multiplier puisque les registres resteront en place jusqu’aux obsèques du sénateur socialiste.
Olivier COLLET
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