Il fut un temps où on nous avait promis une grande patinoire sportive dans le quartier des Deux-Lions. On a aussi évoqué un agrandissement du Palais des Sports du Sanitas pour le passer de 3 000 à 6 000 places. Ou la transformation ponctuelle du Grand Hall du Parc Expo en antre du basket. Des années que ces dossiers refont ponctuellement surface dans l’actualité… mais aucun n’a abouti.
Pourquoi ? Trop cher, dit-on. Trop complexe techniquement, aussi. Ou alors parce qu’il n’y aurait pas forcément assez de public pour. Du coup, la seule grande infrastructure sportive de Tours c’est le stade de la Vallée du Cher avec ses 15 000 places… largement sous-exploitées avec les déboires du Tours Football Club récemment placé en liquidation judiciaire. Les autres sites sont soit vieillissants (la patinoire et la salle Grenon pour le volley), soit victimes de malfaçons (pourtant récente, Monconseil a été inutilisée plusieurs semaines par les basketteurs à cause de fuites d’eau).
Il y a bien un nouveau projet sportif en construction à Tours : le nouveau gymnase du Hallebardier, au Sanitas. Financé en partie par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine, ce sera une infrastructure très moderne et à priori de qualité, utile pour le sport du quotidien mais pas de quoi faire briller les grands clubs municipaux.
Alors faut-il continuer de privilégier la mise de moyens dans ce type d’infrastructures, ou casser la tirelire pour faire quelque chose de grand, quitte à solliciter un gros mécénat privé pour y parvenir ? Le débat agite depuis plusieurs années les politiques du département et les responsables de clubs sportifs sans que ça ne mène vraiment à des prises de décisions.
Pendant ce temps-là, Orléans a construit une grande aréna de 9 000 places qui permet à son équipe de basket d’avoir la meilleure affluence du championnat de Pro B. A Poitiers, l’Arena Futuroscope vient d’être choisie pour recevoir une édition de la phase finale de la Leaders Cup, compétition qui rassemble l’élite du basket français à mi-saison. Pas loin de nous, Angers et Le Mans ont aussi de grands équipements. Tours, non.
Alors, la ville en a-t-elle besoin ? Si oui, pour quel sport et avec quels financements ? Où la placer ? Toutes ces questions trouveront des débuts de réponse ce mardi 25 février au bar Etape 84 situé Avenue de Grammont à Tours. Il recevra le premier rendez-vous de la saison 2025 des Cafés du Sport Tourangeau, un cycle de conférence organisé par le journaliste sportif Antoine Burbaud, auteur de plusieurs livres sur l’histoire du sport en Indre-et-Loire.
3 intervenants participeront à l’échange avec le public. L’entrée est gratuite à partir de 20h30 mais il faut s’inscrire en amont sur ce lien.
