A Tours, le dispositif de soutien aux réfugiés est plutôt bien tissé. La Table de Jeanne-Marie propose des repas dans le quartier Febvotte, Chrétiens Migrants s’active pour des logements ou de l’aide alimentaire depuis le Sanitas, Utopia 56 tient une école alternative avec des cours de français… Sans oublier le travail d’Entraide et Solidarités ou de bien d’autres structures qui s’appuient souvent sur les dons ou le travail de bénévoles, et dénoncent régulièrement le manque de moyens de l’Etat, ou la politique des autorités pour limiter les régularisations.
En cet hiver 2025, une nouvelle entité voit le jour : le Collectif Jeunes Tours, composé de mineurs non accompagnés et de jeunes majeurs venus en France dans l’espoir d’une vie meilleure que dans leur pays d’origine.
Leur objectif est d’agir « contre le durcissement de la politique » et en particulier la signature récente de la circulaire Retailleau, du nom de l’actuel ministre de l’Intérieur. Ce texte précise que les régularisations doivent être exceptionnelles après au moins 7 ans de présence sur le territoire français, un bon niveau de maîtrise de la langue ou encore un engagement à respecter les valeurs de la Rpublique.
Objectif : environ 10 000 titres de séjours attribués en moins chaque année, croit savoir Franceinfo qui cite des sources gouvernementales. Environ une centaine en Indre-et-Loire, département qui représente 1% de la population nationale.
« Cette politique réduit toujours plus nos droits. Alors même que nous devons nous battre toujours plus pour prouver notre volonté de nous intégrer pour rester en France » dénonce pour sa part le Collectif Jeunes Tours « pour ne pas laisser continuer sans rien dire cette politique qui nous rend la vie impossible, une politique injuste. »
Une manifestation est organisée ce mercredi 19 février dès 16h au départ de la gare de Tours, et en direction de la préfecture. Le groupe a également lancé une page de soutien sur Instagram, @collectif_jeunes_tours.