L’ancienne clinique Saint-Gatien de Tours peaufine son avenir. Situé en plein centre-ville, près de la cathédrale, ce bâtiment de 12 000m² va être rénové par la Société d’Equipement de la Touraine qui l’a l’acquis après le transfert des activités médicales vers St-Cyr-sur-Loire. Un chantier à plusieurs millions d’euros pour raviver ce site à la situation idéale. Les annonces officielles tardent à se concrétiser mais on nous y promet des bureaux (dont ceux de la Banque de France), des activités sociales et… un pôle commercial avec bars et restaurants.
Rien à voir avec La Clinique du Street Art, projet temporaire qui a mixé exposition, bar et animations pendant un an (avec un gros succès). Là, on parle d’un food court au rez-de-chaussée + un bar à tapas sur le toit. Une première à Tours.
Disposer d’un tel équipement au sein de l’ancienne clinique Saint-Gatien est un souhait de la SET et de la municipalité, conscientes que c’est dans l’air du temps (à Paris évidemment, mais aussi à Lyon, Bordeaux voire Poitiers). Restait à trouver qui allait porter une telle aventure. Les candidatures ont été (très) nombreuses et c’est un duo qui a remporté la mise : Rémy Blancheton, associé d’Arnaud Lecocq.
Le 1er est entrepreneur depuis 2011. Electricien de formation, il a créé sa boîte à 21 ans avant de la revendre dix ans plus tard. Depuis, Rémy Blancheton est marchand de biens immobiliers, une activité à laquelle il vient d’ajouter la création de la micro-distillerie Belladone, à Sorigny. Quant à Arnaud Lecocq, c’est le patron du pub Le Puzzle, Rue de Chhâteauneuf. Une affaire reprise en 2014 après des passages au Hamac ou au Cheyenne. Il a également tenu un temps le Winchester et le bar Les Maquereaux, toujours dans le centre historique.
« On s’est connus il y a 10 ans, via des copains en commun » racontent ces deux trentenaires qui associent donc leurs compétences pour monter La Belle Vie, « un projet d’envergure ouvert 350 jours dans l’année de 9h à minuit ».
Le plan : un food court de 600m² au rez-de-chaussée de l’ancienne clinique. C’est-à-dire 6 restaurants format food truck, entourés d’un grand bar et de tables pour se poser. Il y aura 5 propositions salées (type burgers, cuisine italienne, spécialités asiatiques…) et un point de vente assurant la partie « sucré » pour les desserts, les petits déjeuners ou les goûters. Une base reliée au toit où l’on trouvera La Belle Vue, le bar rooftop donnant sur la cathédrale et le Vieux-Tours. A la carte : tapas et cocktails.
Cela fait de longs mois qu’Arnaud et Rémy planchent sur le projet. Ils l’avaient d’abord envisagé en périphérie de Tours, faute de locaux assez grands en centre-ville. « On nous avait proposé le futur quartier des Carmeries, sur l’ancien site Michelin à Joué-lès-Tours sauf que ce n’est pas avant 2028 et qu’on veut être les premiers à faire ça ». La SET leur propose alors l’ex-clinique.
L’ouverture est prévue en mars 2026. « On projette d’embaucher 20 personnes et d’avoir environ 500 clients par jour » expliquent les deux entrepreneurs qui vont investir 1,5 million d’€. Leur loyer conséquent (plusieurs dizaines de milliers d’€) sera partagé avec les restaurateurs qui sont en cours de recrutement. Leur promesse : des tarifs accessibles, avec un ticket moyen autour de 20€. La réponse à une requête de la mairie qui a apparemment refusé certains projets plus élitistes.
En termes d’ambiance, Rémy Blancheton et Arnaud Lecocq travaillent avec l’agence tourangelle Le Chien d’Or et Aedifex. « On veut quelque chose de très vert, des matériaux bruts comme la pierre, le bois ou le métal. Pas mal d’upcycling et pas de plastique » nous dévoilent-ils. Et une fois le lieu ouvert, les 2 hommes garantissent « de la qualité » dans les assiettes, notamment en recrutant des restaurateurs déjà implantés et reconnus.
Ils souhaitent aussi un partenariat avec La Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire pour l’achat de denrées locales communes aux différents stands « car, que vous fassiez des burgers ou des pizzas, à un moment vous avez besoin de farine, d’œufs ou de crème ». Ils veulent ensuite suggérer des micro-dons au profit d’associations lors des paiements, inciter les restaurateurs à mettre en place une politique antigaspi et nouer des liens avec la future Maison de l’Hospitalité voisine pour des projets solidaires.
Enfin, le food court La Belle Vie et le bar rooftop La Belle Vue annoncent des animations quotidiennes (brunchs, jeux, concerts, cours de yoga sur le toit…). « On veut que tout le monde en parle » résument les créateurs qui s’y voient très bien : « On ne parle pas au conditionnel. Ça va marcher. »
Olivier Collet
Pour déposer une candidature afin d’avoir un stand à La Belle Vie, vous pouvez contacter l’entreprise via ses réseaux sociaux.
