La période est toute trouvée. Ce week-end, les catholiques célèbrent la Toussaint. C’est souvent un moment d’affluence dans les cimetières. Dans les médias, on multiplie les sujets sur l’entretien des tombes, les métiers funéraires ou le deuil. Mais au fait, on en est où du débat sur la fin de vie ?
En début d’année c’était l’un des grands sujets d’actualité avec l’arrivée d’une loi à l’Assemblée Nationale. Un texte présenté comme ambitieux, prévoyant la création d’un dispositif d’aide à mourir pour des personnes proches de la fin de vie. On ne parlait pas encore d’euthanasie comme chez certains de nos voisins européens, mais le processus était défini comme une avancée utile par des militants pour le droit à mourir dans la dignité.
Problème : la dissolution de l’Assemblée Nationale prononcée au mois de juin a stoppé net les travaux parlementaires. Ey le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier n’a pas du tout envie de relancer le sujet. L’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité relance donc son lobbying pour refaire de ce débat social un thème central de l’actualité.
Ce samedi 2 novembre, sa section tourangelle appelle donc à manifester Place Jean Jaurès à Tours, entre 9h et midi.
“Depuis Vincent Humbert mort le 26 septembre 2003 jusqu’à Loïc Résibois mort le 24 septembre dernier, les médias ont très fréquemment relayé [des] parcours de fin de vie très difficiles. Une solution humaine, respectueuse et librement consentie aurait pu être autorisée aux personnes en fin de vie, et les parcours de fin de vie auraient été moins dramatiques. Il est donc temps de reprendre l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie avant que, pour nous aussi, il ne soit trop tard” explique-t-elle dans un communiqué.