La galaxie des boutiques tourangelles dédiées aux artistes et artisans locaux s’agrandit encore. Après L’Eclipse Créative, Le 10 Lavoisier ou Brin d’Âmes, Noua vient de débarquer Rue Colbert, à l’emplacement d’un ancien magasin de jeux vidéo.
Le projet est poussé par Ghislaine Cinquini, ex-CPE à Paul-Louis Courier et prise d’un coup de cœur pour le tissage au cours d’un arrêt maladie de 15 jours. Elle a commencé par un macramé avant de poursuivre avec un fauteuil, un abat-jour… Et on ne l’arrête plus. Quand on vient la voir, le comptoir est rempli de pelotes de toutes les couleurs. « Je suis touche-à-tout et autodidacte » glisse la créatrice qui s’est entourée de 3 autres femmes pour constituer le fonds de base de Noua.

Sur les étagères on trouve ainsi les céramiques d’Estelle Delmas et Marie André Beeckmans + les broderies de la Corpopétrussienne Morgane Arcent. Un collectif qui a germé juste avant les fêtes de fin d’année 2023 quand Ghislaine a monté la boutique éphémère Collection Palissy dans la rue du même nom près de la gare. A l’époque elles étaient 9 dans le local : une partie de la bande a donc désormais une vitrine pérenne Rue Colbert (au numéro 45).
« J’étais ravie de trouver ce local car je suis attachée au quartier » explique la tisseuse qui vit par ailleurs à Ste Radegonde. Son idée : proposer une galerie-boutique. Noua est sous format associatif et compte faire bouger son catalogue chaque trimestre en suivant le modèle des concept-store. Tout le monde est bienvenu, « tant que ça nous plait » et que c’est français (et pourquoi pas belge).

Jusqu’à fin juillet 2024, 5 artistes ont donc rejoint l’aventure : Sarah de l’Atelier Akané avec ses coussins ou sacs colorés à la peinture végétale, Barbara Ferrandez et ses gravures, les bijoux de Marielle Delmont, les sculptures végétales de Sandrine Housseau et les peintures acrylique / encre de chine par Maya Butard.
Concernant les prix, on démarre à 13€ pour atteindre 900€ avec les plus belles pièces, mais beaucoup d’articles tournent autour de 20-30€ (attention, le nain de jardin au-dessus de la caisse est très mignon mais il n’est pas à vendre). « Ici il n’y a que des pièces uniques » insiste Ghislaine Cinquini qui envisage aussi d’organiser régulièrement des événements de type vernissage, des présentations de marques en mode pop up ou encore des festivités avec d’autres commerçants du secteur.
« On n’a rien inventé mais on a envie de faire vivre l’artisanat » résume la créatrice.
Olivier Collet