On aimait beaucoup La Cave se Rebiffe dans la Rue du Grand Marché. Ce bar à vin avait un concept unique à Tours, avec sa carte axée sur les vins étrangers. Après 10 ans aux commandes, son propriétaire a décidé de céder le lieu pour prendre sa retraite et c’est donc une nouvelle équipe qui s’installe au N°50, entre la Place du Monstre et de la Victoire.
Le concept de Verjus est différent mais certains fondamentaux restent : à gauche de l’entrée, on trouve l’escalier qui mène à la cave. Après il y a la convivialité, marquée par la gentillesse du personnel ou la grande table de l’étage, dans une salle à l’écart. Entre velours et murs bleu-nuit, la déco renforce le côté bistrot traditionnel au cœur des maisons historiques du Vieux-Tours.
La carte suit l’esprit du lieu avec de grands classiques de la cuisine française : demi-homard, faux filet, entrecôte ou encore des pommes de terre cuites dans la graisse de canard (la base). On constate une certaine rigueur dans le sourcing des produits : fromages de chèvre de Villandry, légumes de Saint-Genouph, cochon d’un petit producteur du Cantal ou daurade sauvage dans un tartare servi en entrée.
Le soir, il faut compter minimum 40€ pour un repas entrée-plat-dessert. Le midi, on s’en titre à 26€, ou 22 si on fait simplement entrée-plat ou plat-dessert. On a tenté la totale en débutant par des œufs mayo avec moult de raisin. Entrée généreuse arrosée d’un vin blanc des collines rhodaniennes. Les verres commencent à 5-6€ avec une belle sélection de Loire et des autres régions de France à des prix plutôt abordables. Des « vins d’artisans » comme le clame l’établissement.
Le plat confirme le premier ressenti : les portions nourrissent. Ainsi va le lieu noir avec ses légumes de saison bien cuits, tout en conservant leur croquant. On termine avec une crème brûlée sans chichi ou une tarte aux pommes. Chez Verjus, on ne s’embarrasse pas d’associations complexes ou d’ingrédients incongrus : on célèbre une cuisine rassurante, au bon rapport qualité-prix.
