35 000 followers sur Instagram, une chaîne YouTube récemment créée, un compte TikTok… et maintenant un guide touristique. De plus en plus connue en Touraine, souvent sollicitée pour assurer la communication de lieux touristiques ou de nouveautés commerciales, l’influenceuse Emmy Alexandre (@emmyzapartca) s’invite également en librairie.
« Je lis beaucoup, et à 10-11 ans je disais déjà que je voulais écrire un livre » raconte la jeune femme posée en terrasse devant un sirop de violette, sa conso favorite. Ce livre, ce n’est pas un roman mais un guide touristique : 111 lieux en Touraine à ne pas manquer, nouvel épisode d’une collection qui a pour ambition de pousser le public à sortir des sentiers battus.
Dans l’ouvrage, réalisé avec le photographe Benoit Delage, on découvre quelques classiques comme le Château du Rivau, le Passage du Cœur Navré de la Rue Colbert de Tours ou le panorama à 360° en haut de la Tour Charlemagne mais on ne trouve pas le Château de Chenonceau, ni Le Clos Lucé d’Amboise ou le Musée du Compagnonnage de Tours.
A la place, Emmy conseille des pépites de la région Gâtine-Racan, un moulin, ou un petit spitch sur les grands médecins tourangeaux comme Velpeau et Bretonneau : « On entend parler d’eux sans arrêt mais on ne sait pas qui ils sont vraiment » précise celle qui a une formation de guide touristique et a longtemps travaillé pour le Château de l’Islette à Azay-le-Rideau.
La liste des 111 lieux compte également des boutiques, des restaurants, des sites de loisirs… Ils sont classés par ordre alphabétique d’Amboise à Yzeures-sur-Creuse. 14 sont situés à Tours. Des destinations que l’autrice connaissait… ou qu’elle a découverts pour l’occasion. A chaque fois, elle a ajouté quelques recommandations subsidiaires autour des spots recommandés.
Vu la grandeur de sa communauté, Emmy Alexandre s’attend à vendre pas mal d’ouvrages auprès de ses fans. Des followers qui viennent souvent de Touraine. Cependant, « ce n’est pas spécialement un guide pour les locaux » précise l’influenceuse qui a mis près de deux ans à voir aboutir ce projet qui lui permet, au passage, d’asseoir sa crédibilité : « C’est une reconnaissance car mon métier n’est pas forcément vu comme sérieux aux yeux de certaines personnes. Cela me permet de montrer que je fais un vrai travail. »
L’idée c’est aussi qu’on ait confiance en elle : « Je suis un peu la bonne copine qui donne des bons plans. Je ne démarche pas, et quand je montre une adresse c’est que j’estime qu’elle correspond à ma ligne éditoriale, c’est-à-dire vers lesquels j’irai naturellement. »Son guide, publié ce 23 mai 2024, répond à la même exigence.
Olivier Collet
