A Tours, on aime la Rue Colbert pour plein de raisons : les cafés du Petit Atelier, les belles pièces de viande de Gaster, le côté chaleureux de la Maison Colbert, l’ambiance du Pale, la terrasse de La Réserve, les fromages de L’Affiné, les bons verres d’Yvonne ou Dame Jeanne (liste non exhaustive). D’un coup, on s’est rendu compte que ça faisait (trop) longtemps qu’on n’avait pas mis les pieds aux Canailles.
Pendant du Dagobert situé Rue du Grand Marché, Les Canailles c’est un néo-bistrot qui accentue son côté décadent avec une déco bricolée-vintage et un esprit franchouillard. Les tables sont un peu serrées mais on s’y sent bien, même un jour où il pleut averse. Le service est dynamique, souriant. Un peu façon auberge, sans la campagne.
Dans l’assiette, ça se ressent : ici on ne vous sert pas des légumes sans le gratin dauphinois qui va avec. Les portions sont généreuses et le menu entrée-plat-dessert reste abordable puisqu’il est à 35€. 30€ si vous faites entrée-plat ou plat-dessert. C’est ce cadre rassurant, familier, qu’on avait envie de retrouver et qui demeure. Parfait pour des soirées de copains ou de famille, peut-être moins pour un dîner à deux.
Pour les recettes on est sur du classique avec quelques canailleries. Par exemple un Saint-Marcellin rôti aux noix et sirop d’érable en entrée, ou filet de dorade royale sauce vin blanc en guise de plat. On commande une compotée de chou avec œuf poché et mousse au Brie pour débuter, avec un verre de Pic Saint Loup (un très bon vin du Languedoc, 6€). Pour le coup on est sur une association inhabituelle mais qui marche, quoi qu’un peu trop sage sur l’assaisonnement. On se fait d’ailleurs la même réflexion sur la crème de noisette qui accompagne le mignon de porc. Mais le gratin dauphinois, c’est wahou. Le dessert aussi : un ananas rôti, confit de mangue et crème mascarpone citron vert. En plus il est très bien présenté.
