Affaire des propos racistes : Frédéric Augis et Emmanuel Denis attaqués en conseil métropolitain

Pour la première fois depuis l’altercation entre Frédéric Augis, président de Tours Métropole, et Cédric de Oliveira, vice-président de l’intercommunalité, ayant entrainé le premier à tenir des propos racistes envers le second le 04 avril dernier, les élus de la Métropole se réunissaient en conseil ce lundi 22 mai. De quoi promettre une ambiance singulière et elle le fut.

La première demi-heure de la séance a été consacrée à des prises de paroles liminaires sur le sujet. Tout d’abord par la voix de Patrick Lefrançois, président du groupe de gauche « Reconstruire ensemble notre Métropole » qui a dénoncé des « propos inacceptables ».

Une position pas assez forte pour certains élus comme Benoist Pierre (élu centriste de Tours) qui a accusé la gauche tourangelle de mollesse dans cette affaire. Celui qui était encore il y a deux mois vice-président aux déchets (évincé suite au dernier remaniement), ne s’est pas montré tendre envers Frédéric Augis par ailleurs, lui demandant de prendre ses responsabilités et de démissionner : « L’insulte est intolérable et nauséabonde et je ne vois pas comment nous pouvons continuer en fermant les yeux. Vous devez tirer toutes les conséquences de l’insulte pour préserver la Métropole et ses agents. »

Autre ancien vice-président, évincé en mars dernier pour faire de la place au retour des élus de la majorité de Tours dans l’exécutif métropolitain, Régis Salic (maire de Saint-Etienne de Chigny) a retrouvé également sa liberté de parole en évoquant « des propos insupportables qu’il faut dénoncer sans aucune modération ». Et ce dernier s’est permis aussi de critiquer les dénonciations molles selon lui de certains élus de la majorité de la ville de Tours, dont Emmanuel Denis, Christophe Boulanger ou encore Jean-Patrick Gille : « le racisme à la carte n’existe pas. » Des propos tranchants conclus par le retrait de son soutien à Frédéric Augis et un appel à « sauver l’institution Tours Métropole Val de Loire ».

Pour la première fois, la victime de l’insulte, Cédric de Oliveira a pris la parole à son tour. Le maire de Fondettes a d’abord indiqué avoir été surpris que sa lettre ait été divulguée à la presse.

« Par cette lettre j’ai souhaité lancer un avertissement. Je n’ai pas porté plainte car je ne voulais pas hystériser le débat que certains veulent politiser. Mais le racisme ne se politise pas. »

Cédric de Oliveira qui s’est dit offensé comme sa famille et la communauté portugaise et réaffirmant une intransigeance encore plus accrue à l’avenir envers tous propos discriminatoires.

Finalement, Frédéric Augis a conclu la séquence. Le président de Tours Métropole, jusque-là tête basse et assis au fond de son siège a expliqué avoir eu « tort de prononcer cette phrase que je ne pense pas et qui ne reflète pas mes valeurs », avant de conclure en expliquant qu’il réservait le reste de ses propos à la justice, une plainte ayant été déposé à son encontre par SOS Racisme.  

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